Dans la peau de John Malkovich

Being John Malkovich

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Dans la peau de John Malkovich
Titre en VO
Being John Malkovich
Année (copyright)
1999
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Spike Jonze, Acteurs, John Cusack, Cameron Diaz, Catherine Keener, John Malkovich, Ned Bellamy, Orson Bean, Charlie Sheen, Mary Kay Place
Genre(s)
Comédie dramatique, Fantastique
Thématiques
Marionnettes et marionnettistes, Personnages acteurs, Mises en abyme, Objets filmiques non identifiés, Manipulations, Réincarnations, Scénariste Charlie Kaufman, Vies de stars, Films de 1999
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 50 min
Résumé
Craig Schwartz est un marionnettiste de rue à New York. Il vit avec Lotte qui a transformé leur appartement en refuge pour animaux. Sous la pression de sa compagne, Craig accepte de chercher un "vrai" boulot et devient archiviste dans une étrange société située au septième étage et demi d'un building. C'est là qu'il découvre, derrière un casier, une petite porte qui permet de se retrouver... dans la peau de l'acteur John Malkovich.
IMDB

Mon avis

À la base, il y a un scénario extraordinaire de Charlie Kaufman. Où il est question d’incarnation et de réincarnation, de manipulation, d’expériences sexuelles nouvelles, de célébrité usurpée, d’amour fou… Un scénario d’une imagination et d’une drôlerie uniques. Délirant mais extrêmement maîtrisé. Car, une fois posés les fondements surréalistes de son histoire, Kaufman va jusqu’au bout de sa logique. Il nous embarque en nous surprenant du début à la fin, mais sans nous perdre, véritable prouesse narrative. Il y a là quelque chose de ludique et de jouissif. D’insolent également, avec une bonne dose de dérision. Dérision sur les questions philosophiques soulevées par l’idée d’incarnation et de possession (l’identité, l’âme…), vite balayées au profit… du profit que Craig et sa collègue entendent tirer de leur découverte. Dérision sur le star-system. Autodérision de John Malkovich. Et enfin, mine de rien, se joue sous nos yeux une complexe mise en abyme de l’art de l’acteur qui se fond dans un personnage et de l’identification du spectateur à un acteur ou à un personnage. Tout cela est diablement intelligent et mis en scène de façon inspirée par Spike Jonze qui signe son premier long-métrage après avoir œuvré dans le vidéoclip.
Festival de Deauville 1999 : Grand Prix du cinéma indépendant américain et Prix de la critique internationale.

Frédéric Viaux (film vu le 11/12/1999, revu le 22/08/2012)

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