Les Démons de la liberté
Brute Force
Fiche technique
Mon avis
Plus qu’un film sur l’univers carcéral, très sombre, très dense, Jules Dassin (le père de Joe) propose une œuvre aux résonances politiques. Sa thèse : le microcosme de la prison est à l’image d’une société injuste et coercitive, où les « faibles meurent pour que les forts vivent ». Une société d’où « personne ne s’évade jamais ». C’est aussi un vrai film noir, écrasé par la fatalité. Le noir et blanc, tout en contraste expressionniste, est superbe. Les personnages principaux, fauves en cage et perdants magnifiques, sont dessinés tout en nuances. Et les sous-entendus homosexuels et sadomasochistes, autour du personnage de Munsey, s’avèrent assez osés. Le scénario a été écrit par Richard Brooks et ne manque pas de scènes marquantes, avec des dialogues de qualité. Seuls les flash-back sont d’un intérêt inégal.
Musique : Miklós Rózsa.
Frédéric Viaux (film vu le 10/01/2009)