J’étais à la maison, mais…
Ich war zuhause, aber
Fiche technique
Mon avis
Intrigant, puis lassant à force d’hermétisme. Difficile d’assembler toutes les pièces de ce puzzle narratif, à la fois symbolique et d’un réalisme très ancré dans la vie quotidienne d’une famille berlinoise. Le préambule et l’épilogue, animaliers, sont abscons. Le premier motif dramatique familial, la disparition mystérieuse du garçon, est abandonné par la suite. On comprend vaguement que le drame général tourne autour d’un deuil. Mais le dispositif mis en place par la réalisatrice, d’inspiration fragmentaire, minimaliste et disparate, est d’une froideur conceptuelle qui a quelque chose de peu sympathique, quelque chose « d’intellichiant » aussi dans le « plaquage » de quelques discours philisophico-artistiques. Au demeurant, le film a de grandes qualités graphiques : une science rigoureuse du cadre et de la composition des plans (souvent fixes), une attention précise aux gestes et aux détails, parfaitement bressoniennes.
Frédéric Viaux (film vu le 11/01/2022)