Uzak
Uzak
Fiche technique
Mon avis
Film minimaliste, peu bavard, austère, contemplatif. Nuri Bilge Ceylan capte le vide existentiel, la perte des idéaux, l’égoïsme et une forme d’incommunicabilité assez triste, sur fond de ciel gris et de paysages enneigés. Le projet n’est pas inintéressant et le film, par moments, sonne juste, à défaut d’être plaisant. Les images sont soignées. Mais il faut vraiment être motivé. Uzak signifie « lointain » en turc. Et le film nous maintient effectivement à distance, peut-être par manque d’empathie pour les personnages, par manque de dramatisation… Le réalisateur marche dans les pas d’Antonioni ou de Tarkovski. Une posture intello-artistique qui n’éveille ici qu’un morne ennui.
Pour ce film, Nuri Bilge Ceylan a assumé de nombreuses fonctions : producteur, scénariste, réalisateur, directeur de la photographie et monteur.
Festival de Cannes 2003 : Grand Prix du jury et double Prix d’interprétation masculine (Muzaffer Özdemir et Mehmet Emin Toprak). Grand Prix Fipresci 2003.
Frédéric Viaux (film vu le 05/02/2011)