Ulises
Ulises
Fiche technique
Mon avis
C’est le premier long-métrage d’Oscar Godoy qui fut auparavant assistant réalisateur sur les tournages de deux autres films chiliens : Tony Manero (Pablo Larraín) et Huacho (Alejandro Fernández Almendras). Au programme : du réalisme social. Pas de grande originalité sur le fond ou sur la forme, mais un art maîtrisé et un regard précis. Tourné en 16 mm, avec à la clé une image « gros grains » peu agréable, Ulises montre le quotidien (peu agréable également) d’un émigré confronté à des difficultés matérielles et affectives, ainsi qu’à une forme de racisme ordinaire. Un émigré péruvien comme il y en a beaucoup au Chili : cultivé, diplômé, mais réduit à accepter des boulots ingrats pour fuir la misère. En une succession de scènes intelligemment signifiantes, sans temps mort et sans appuyer sur le pathos ou le misérabilisme, Godoy dépeint cette situation sociale, faite de concessions et d’humiliations. Pas de désespoir exacerbé, pas de noirceur « facile », mais un ton juste pour dire les galères et les petites victoires au jour le jour.
Chef op’ : Inti Briones.
Frédéric Viaux (film vu le 22/09/2011)