L’Autre Jour
El otro día
Fiche technique
Mon avis
Il y a de belles choses dans cette méditation très libre sur l’intérieur et l’extérieur, sur le « moi » et les autres. D’abord dans la façon de filmer la maison, très poétique, dans l’attention portée aux jeux de lumière, qui interviennent parfois comme des révélations, dans la façon de faire resurgir des souvenirs attachés à la vie familiale et à l’histoire du pays. L’idée de placer une caméra dans le vestibule, face à la porte d’entrée, lieu de passage d’un monde à l’autre, est aussi intéressante, vecteur de curiosité. De même que le jeu de réciproques qui s’instaure : vous venez chez moi, je viens chez vous. Mais avec tous ses sujets différents, le documentaire laisse une impression d’agrégat hétéroclite. En se demandant parfois quel est le vrai sujet du film, on cherche un tissage, des mises en relation, qui se justifieraient autrement que par la simple licence poétique. Mais c’est probablement une erreur, il faut prendre le film comme il vient, avec ses réflexions et ses morceaux de vie jaillissant de-ci de-là. On est sensible, ou pas, à ce mode de narration, qui se déploie par ailleurs tout en lenteur et en longueur. On est sensible, ou pas, à ce mélange de choses profondes et anecdotiques. On est frustré, ou pas, de voir ces micro-sujets, ces micro-rencontres, jamais complètement développés, ou de passer de l’expression d’une misère humaine, d’un regard parfois implorant, au chant d’un oiseau dans un jardin bucolique.
Frédéric Viaux (film vu le 25/03/2013)