À nos amours

À nos amours

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
À nos amours
Titre en VO
À nos amours
Année (copyright)
1983
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Maurice Pialat, Acteurs, Sandrine Bonnaire, Maurice Pialat, Dominique Besnehard, Evelyne Ker, Cyr Boitard, Anne-Sophie Maillé, Maïté Maillé, Christophe Odent, Pierre-Loup Rajot, Cyril Collard, Jacques Fieschi, Valérie Schlumberger
Genre(s)
Drame
Thématiques
Adolescents, Familles je vous hais, Let's talk about sex, César du meilleur film, Prix Louis-Delluc, Films de 1983
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
Entre un père complice mais démissionnaire, une mère hystérique et un frère qui la bat, Suzanne est malheureuse dans sa vie familiale. Et instable dans sa vie amoureuse et sexuelle. Pour cette adolescente, il est facile de coucher, difficile d'aimer. Suzanne a le cœur sec.
IMDB

Mon avis

À nos amours marque les débuts au cinéma de Sandrine Bonnaire. Débuts particulièrement réussis dans un rôle difficile d’adolescente sauvage, blessée, désabusée… Probablement dirigée à la dure par Maurice Pialat, comme il savait le faire, l’actrice dégage un naturel et une vérité qui irriguent tout le film et s’inscrivent parfaitement dans la tonalité du cinéma du réalisateur : un réalisme brut et abrupt, une quête d’authenticité pour sonder ici, sur le vif, en évitant les clichés, le mal-être ado et les névroses familiales. Pialat développe plusieurs idées : celle de la difficulté d’aimer, celle d’une liberté sexuelle vécue comme un divertissement qui apaise temporairement un profond désarroi existentiel, celle d’une cellule familiale prison, moule social conformiste et liberticide, celle d’une humanité qui se perd en compromis et en hypocrisie, une humanité triste pour toujours… Le scénario est implacable et assez désespéré, nourri de considérations propres au réalisateur, que l’on retrouve dans toute son œuvre, mais aussi d’éléments biographiques introduits par la coscénariste Arlette Langmann, sœur de Claude Berri qui aurait inspiré le personnage du père. Dans ce scénario, les mots sont parfois plus cinglants que les gifles qui claquent, notamment lors d’un règlement de comptes final mémorable.

Prix Louis-Delluc 1983. César 1984 : meilleur film (ex-aequo avec Le Bal, d’Ettore Scola) et meilleur espoir féminin pour Sandrine Bonnaire.

Frédéric Viaux (film vu le 04/02/2001, revu le 31/07/2014)

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