All We Imagine as Light
All We Imagine as Light
Fiche technique
Mon avis
Un premier long-métrage de fiction qui prend la forme d’une chronique de vies indiennes contemporaines, captée avec délicatesse, douceur et sensualité. La réalisatrice envisage le quotidien de trois femmes bridées dans leurs aspirations, en quête d’une liberté d’aimer, de désirer, ou simplement d’un lieu pour vivre dignement. Trois femmes qui prennent leur vie en main, face à certains codes et préjugés sociaux, entre tradition et modernité. Se dessine une sororité nourrie d’un féminisme discret, tournée vers l’ouverture du cœur, l’ouverture à la beauté (jolie séquence finale, d’une humanité chaleureuse et réconfortante). Le film sonde ainsi des états d’âme, tout en prenant le pouls d’un pays, en observant des flux de vie diamétralement opposés, entre une ville grouillante, obscure, pluvieuse, et un village côtier, solaire, calme. La réalisation, la photo et l’interprétation sont en harmonie. Seule la séquence de l’homme rejeté par la mer, qui tend à l’onirisme, apparaît un peu maladroite et discordante dans le réalisme ambiant. Petit bémol d’une partition globalement convaincante, qui touche par sa sensibilité et son humilité.
Grand Prix au festival de Cannes 2024.
Frédéric Viaux (film vu le 07/10/2024)