Grand Tour

Grand Tour

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Grand Tour
Titre en VO
Grand Tour
Année (copyright)
2024
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Miguel Gomes, Acteurs, Gonçalo Waddington, Crista Alfaiate, Cláudio da Silva, Lang Khê Tran, Jorge Andrade, Joana Bárcia, João Pedro Vaz, Teresa Madruga
Genre(s)
Drame
Thématiques
Objets filmiques non identifiés, Lignes de fuite, Obsessions, Maîtres et serviteurs, Filmer la maladie, Prêtres, Films de 2024
Pays de production
Portugal,  Italie,  France
Durée
2 h 10 min
Résumé
1918. Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, installé en Birmanie, se prépare à accueillir sa fiancée, Molly, qu'il n'a pas vue depuis sept ans et qu'il doit bientôt épouser. Mais juste avant l'arrivée de celle-ci, par bateau, en provenance du Royaume-Uni, Edward prend la fuite et se lance dans un grand voyage à travers l'Asie. Pas découragée par l'attitude de son promis, Molly se lance à sa poursuite.
IMDB

Mon avis

On retrouve dans Grand Tour le charme suranné et l’inventivité de Tabou (2012), autre réalisation de Miguel Gomes. Le cinéaste propose un nouveau voyage spatio-temporel, au temps des colonies, en changeant de continent, l’Asie succédant à l’Afrique. Ses choix narratifs et stylistiques sont toujours très originaux, voire déroutants, notamment au début. On ne comprend pas très bien la logique d’alternance entre couleurs et noir et blanc. On doit aussi se faire à une alternance de reconstitutions historiques et d’images contemporaines, sachant que sur ces images contemporaines se poursuit, en voix off, le récit des aventures passées, générant une sorte d’anachronisme assez inédit. Et pour surprendre encore davantage le spectateur, Gomes change de voix narratrice à chaque pays traversé par les personnages principaux… Il y a donc là un dispositif unique, sophistiqué. Un vrai geste de cinéma. On y adhère ou pas, comme on adhère ou pas à l’histoire, qui comprend deux récits successifs d’un même voyage, effectué à quelques jours d’intervalle, le premier concernant le personnage du fiancé fuyard, le second celui de la fiancée obstinée. Voyage exotique, aventures, mélodrame, digressions… C’est très libre, très varié en propos et en tonalités, avec un fil rouge dans une fibre tragicomique et picaresque qui réserve, si l’on est sensible à la fantaisie et la poésie de l’auteur, assez d’étonnements et d’émerveillements pour maintenir un intérêt constant. Aux niveaux visuel et sonore, ça fourmille de trouvailles insolites et d’associations improbables, et c’est aussi, pour les parties de reconstitutions historiques, un hommage au cinéma expressionniste, superbement réussi, doublé d’un hommage à la magie du cinéma (la dernière scène du film).

Prix de la mise en scène au festival de Cannes 2024.

Frédéric Viaux (film vu le 01/12/2024)

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