Hijo mayor
Hijo mayor
Fiche technique
Mon avis
Le projet semble porté par une belle sensibilité qui cherche à s’exprimer via les sentiments de décalage et de solitude liés à la migration, ou encore la relation père-fille. Il témoigne aussi d’une certaine ambition narrative avec trois parties bien distinctes, les deux premières en mode fiction (la seconde étant un flash-back de ce qui précède), la dernière en mode documentaire. Le tout reconstituant subjectivement et partiellement l’histoire familiale de la réalisatrice, Cecilia Kang. Les intentions sont bonnes, mais le résultat est peu convaincant dans ses aboutissements. Faiblement nourri sur le plan dramatique (surtout dans sa première partie), étiré sur près de deux heures au total, le récit manque de souffle et semble long. On peut par ailleurs trouver la structure incomplète et bancale (il aurait été intéressant d’avoir une autre partie sur la vie de l’épouse et de la fille en Corée du Sud pendant que le mari tentait sa chance en Amérique du Sud). Enfin, l’intrigue laisse présager un drame qui n’existe finalement pas et crée une certaine perplexité, comme le choix du titre (“Fils aîné”) qui paraît sans rapport avec l’histoire mais apparaît maladroitement plaqué à l’écran au milieu du film…
Frédéric Viaux (film vu le 15/08/2025)