After Life

Wandafuru raifu

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
After Life
Titre en VO
Wandafuru raifu
Année (copyright)
1998
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Hirokazu Kore-eda, Acteurs, Arata Iura, Erika Oda, Susumu Terajima, Takashi Naitô, Kei Tani, Yûsuke Iseya
Genre(s)
Drame, Fantastique
Thématiques
Mises en abyme, Représentations de l’au-delà, Relations entre grands-parents et petits-enfants, Films de 1998
Pays de production
Japon
Durée
2 h 00 min
Résumé
Des hommes et des femmes, de tous âges, se retrouvent dans une sorte de pensionnat, dans un climat étrange. Ils vont rester là une semaine. Au bout de trois jours, on leur demandera de choisir le plus beau souvenir de leur vie...
IMDB

Mon avis

Ce film nous convie à un séjour dans les limbes, autour d’un belle idée : en transit vers l’au-delà, les morts peuvent emporter avec eux un moment de bonheur de leur vie (un seul), après avoir oublié tout le reste… Ce souvenir est « mis en scène » par une équipe d’intendants afin d’aider les défunts à revivre, une dernière fois, cette belle émotion. Hirokazu Kore-Eda (Nobody knows, Still Walking…) multiplie ainsi les récits intimes, cerne avec une immense délicatesse les angoisses liées à la mort, les regrets, mais aussi les petits et les grands bonheurs de la vie. Il y a là une dimension à la fois fantastique et philosophique, où se posent, toujours de façon subtile, des questions essentielles. Qu’est-ce que réussir sa vie ? Qu’en retenir ? Comment définir le bonheur ? En « fouillant » l’identité de ses personnages, très différents mais très touchants dans leurs paroles comme dans leur mutisme, le réalisateur développe une belle réflexion sur le sens et les choix de la vie, la « normalité », l’amour, les relations familiales… Le petit miracle de ce film, c’est d’être aussi riche sur un mode aussi minimaliste. On peut également voir dans cette histoire une métaphore du cinéma, puisque le personnel du pensionnat fonctionne comme une équipe de tournage pour redonner corps à des souvenirs. Le cinéma comme reconstitution et immortalisation du passé, magie du « faux » pour faire jaillir de « vraies » émotions, créateur de bonheur ? On se laisse bercer par ce film singulier, profond, poétique, poignant. Une perle rare.

Frédéric Viaux (film vu le 07/06/2005)

Photo et extraits

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