Bird
Bird
Fiche technique
Mon avis
Une réalisation vibrante (caméra à l’épaule), des effets immersifs, une direction d’acteurs et une BO pêchues, une poésie entre ville et champs, à la fois brute et tendre, tantôt explosive, tantôt contemplative, avec une belle attention portée aux détails et quelque chose de très sensoriel. C’est le réalisme social façon Andrea Arnold. Sans misérabilisme. Tout en énergie. Avec beaucoup d’amour sous le béton. La réalisatrice offre ici une plongée captivante dans l’Angleterre des quartiers défavorisés, dans un chaos familial aux ramifications multiples, entre joyeux bordel et violence domestique. Sur le fond : un topo aux accents de déjà-vu, mais un focus plutôt original sur le thème de la parentalité précoce et des relations filiales particulières qui en résultent. S’y ajoute un thème fantastique qui déploie ses ailes progressivement : intéressant sur le papier, mais pas forcément bien exploité à l’écran, ou, en tout cas, un peu diffus dans un scénario qui part dans trop de sens différents. On peut regretter aussi de ne pas ressentir plus d’empathie pour le personnage d’ado central (petite tour de contrôle d’un environnement qui vrille sans cesse), probablement pas assez étoffé.
Frédéric Viaux (film vu le 01/01/2025)