Caprice
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Fiche technique
Mon avis
Avec son personnage de doux rêveur, hésitant et maladroit, séducteur malgré lui, embarqué dans un marivaudage gentiment décalé et très littéraire, Emmanuel Mouret (devant et derrière la caméra) se situe quelque part entre Woody Allen et Éric Rohmer. Son film est plutôt désuet sur le fond comme sur la forme, mais pas sans charme. La qualité d’écriture est là : le scénario, même s’il ne révolutionne pas le thème du trio (voire du quatuor) amoureux, est construit avec une intelligence malicieuse et un mélange heureux de légèreté et de gravité ; les personnages sont bien campés ; les dialogues pétillent souvent. Et les quelques notes jazzy qui accompagnent les vues parisiennes sont agréables. Si l’on accepte les artifices d’écriture et de mise en scène, qui frisent parfois la caricature d’un certain cinéma d’auteur français, et si l’on est sensible à cette forme de sincérité tendre et naïve, alors on passe un moment plaisant et sympathique, tout à la fois divertissant et attachant. Côté acteurs, mention spéciale pour Anaïs Demoustier, parfaite de fraîcheur espiègle et de spontanéité désarmante dans le rôle-titre.
Frédéric Viaux (film vu le 22/04/2015)