Ces messieurs dames
Signore e signori
Fiche technique
Mon avis
Palme d’or un peu oubliée d’un cinéaste un peu oublié aussi. Ce film a effectivement été couronné à Cannes en 1966 (ex-aequo avec Un Homme et une Femme). Pietro Germi, sous les sifflets, avait alors déclaré : « Excusez-moi de vous avoir fait rire… » Le réalisateur avait déjà fait rire les spectateurs, dans le passé, avec notamment Divorce à l’italienne, fleuron de la comédie… italienne. Mais la postérité a moins retenu son nom que ceux de Monicelli, Risi ou Scola.
Dans Ces messieurs dames, Germi passe à la moulinette satirique les mœurs de son temps, avec une verve mordante et sur un rythme enlevé. Tout y passe. Dans le tableau d’une bourgeoisie jouisseuse, sans-gêne et omnipotente, on trouve des hommes menteurs, trompeurs, hypocrites, lâches, vils, fourbes, et des femmes nunuches ou farouches, des mégères hargneuses… Tout ce petit monde soutenu par l’Église et les banquiers, pour sauver les apparences d’une bonne morale. C’est vachard et cynique à souhait, et souvent drôle.
Frédéric Viaux (film vu le 12/12/2010)