Dans la cour

Dans la cour

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Dans la cour
Titre en VO
Dans la cour
Année (copyright)
2014
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Pierre Salvadori, Acteurs, Gustave Kervern, Catherine Deneuve, Féodor Atkine, Pio Marmaï, Nicolas Bouchaud, Oleg Kupchik, Michèle Moretti, Carole Franck, Garance Clavel
Genre(s)
Comédie dramatique
Thématiques
Paris, Copropriété - Vie d'immeuble, Solitude, Insomnies, Dépression, Borderline, Films de 2014
Pays de production
France
Durée
1 h 35 min
Résumé
Insomniaque et déprimé, Antoine abandonne ses activités musicales, fait quelques petits boulots et finit par se faire embaucher comme gardien dans un immeuble de l'Est parisien. C'est là que ce "spécialiste de l'accablement", comme il se surnomme, apprend à connaître Mathilde, insomniaque elle aussi, angoissée et obsédée par une fissure dans son appartement. L'ours déboussolé et la retraitée borderline vont partager un peu de leur solitude et de leur mal-être, cahin-caha.
IMDB

Mon avis

Une comédie dépressive, Pierre Salvadori en avait imaginée une très belle vingt ans auparavant : Les Apprentis (1995). Où l’expression des galères et de la dépression était dynamitée par une histoire d’amitié sympathique et par une drôlerie irrésistible. Le réalisateur reprend ici plus ou moins cette formule, mais sans la dynamite… Catherine Deneuve et Gustave Kervern forment un tandem gentiment improbable et décalé ; le scénario est parsemé de touches cocasses et tendres ; Salvadori témoigne toujours d’une belle sensibilité pour capter la mélancolie et le désarroi contemporains. Avec à la clé deux beaux portraits de personnages à la dérive, cherchant maladroitement une raison d’être ou des moyens pour supporter l’existence : dans l’action sociale (pour le personnage de Deneuve), dans la bière ou la drogue (pour celui de Kervern). Mais le topo, cette fois-ci, est plus désenchanté que drôle, teinté d’une noirceur inattendue. Le rythme alerte et l’énergie des Apprentis laissent place dans ce film à une lenteur, une pesanteur molle, une détresse en pente douce, qui collent certes bien aux états d’âme des personnages principaux, mais qui ont aussi leur effet plombant. Comme certains symboles un peu lourds ou trop évidents sur le plan psychologique (la fissure au mur, la crainte d’un effondrement de l’immeuble…). Ça n’empêche pas l’empathie ; on s’attache facilement et agréablement aux antihéros de cette histoire amère, incarnés par deux acteurs très justes. Mais on peut préférer d’autres films de Salvadori, plus follement inspirés, plus originaux ou enlevés.

Frédéric Viaux (film vu le 23/04/2014)

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