Entre le ciel et l’enfer
Tengoku to jigoku
Fiche technique
Mon avis
Un bon polar social, entre le ciel (une colline au sommet de laquelle est implantée ostentatoirement la maison du chef d’entreprise) et l’enfer (les bas-fonds de la ville, où vivent les oubliés du miracle économique de l’après-Seconde Guerre mondiale). Le huis clos du début offre une belle tension psychologique, l’épisode du train est parfaitement mené, l’enquête policière est très détaillée et en cela moderne. Une scène particulièrement saisissante : la descente dans un bouge peuplé de drogués. Bémol : la fin semble un peu longuette une fois que l’on connaît l’identité du kidnappeur. Avec un esprit tordu, on aurait pu “espérer” que l’industriel soit le commanditaire du kidnapping de son propre fils, afin d’attirer sur lui les projecteurs des médias et asseoir sa domination professionnelle. Kurosawa a opté pour une résolution plus sociologique, moins machiavélique. Et c’est bien aussi.
D’après un roman d’Evan Hunter, alias Ed McBain.
Martin Scorsese, qui admire ce film, a longtemps envisagé d’en faire un remake.
Frédéric Viaux (film vu le 03/10/2008)