Gatsby le Magnifique

The Great Gatsby

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Gatsby le Magnifique
Titre en VO
The Great Gatsby
Année (copyright)
2013
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Baz Luhrmann, Acteurs, Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan, Joel Edgerton, Elizabeth Debicki, Isla Fisher, Jason Clarke, Amitabh Bachchan, Richard Carter
Genre(s)
Drame, Amour
Thématiques
Francis Scott Fitzgerald et le cinéma, New York, Rêve américain, Arrivistes, Millionnaires et milliardaires, Scènes de bal, Écrivains, Voisins et voisines, Obsessions, Films de 2013
Pays de production
Australie,  États-Unis
Durée
2 h 20 min
Résumé
Dans les années 1920, Nick Carraway quitte le Middle West pour New York. Ses ambitions sont éclectiques : écrire un livre, vendre des obligations... Cet apprenti écrivain et courtier s'installe dans une petite maison à quelques encablures de la propriété de sa cousine Daisy, épouse d'un riche héritier. Il a aussi pour voisin direct un nouveau riche, Gatsby, connu pour organiser des fêtes grandioses. Gatsby a le monde à ses pieds mais n'a d'yeux que pour Daisy...
IMDB

Mon avis

Baz Luhrmann a passé le roman de Francis Scott Fitzgerald à la moulinette de son style pompier et pop, bénéficiant d’un énorme budget pour en mettre plein la vue et les oreilles. Résultat : un univers visuel exubérant, une utilisation de la 3D aussi gadget que kitsch, un gros casting dominé par Leonardo DiCaprio et une BO en mode “all stars game” (Beyoncé, Lana Del Rey…). Les anachronismes musicaux ne sont pas un problème, tout comme, dans son principe, le jeu sur les artifices, qui est au cœur du roman. Le problème, c’est la surcharge et la vitesse. Le premier tiers du film est une sorte de parc d’attraction agité et coloré, conçu pour impressionner. Aucun plan ne dépasse les trois ou quatre secondes, même dans les scènes les plus simples. Étourdissante, la mise en scène soûle et étouffe l’expression de l’intime. Du coup, on a l’impression que DiCaprio est obligé de surjouer pour se faire une place dans cette orgie azimutée. Par la suite, ça se calme un peu, heureusement. Ou alors, on s’habitue. Le récit avance sans trop trahir le roman, mais en le rendant plus explicite, moins vague, moins mystérieux. L’émotion et la mélancolie finissent quand même par affleurer, surtout à la fin, portées par la qualité du texte de Fitzgerald et par un DiCaprio plus subtil qu’au début. Dommage que face à lui le casting ne soit pas à la hauteur. On se demande ce que Tobey Maguire (Spider-Man) fait dans ce rôle, affichant un air bêta tout au long du film. Carey Mulligan, adorable dans Drive ou Shame, déçoit un peu, manquant de piquant et de présence. Seul Joel Edgerton tire plutôt bien son épingle du jeu, dans un registre brut et intense.

Au final, on retrouve bien tous les thèmes du livre (le rêve américain, l’arrivisme, une forme d’idéalisme romantique et le désenchantement qui va avec), mais limités par des excès en tous genres et affadis sous un vernis toc et souvent de mauvais goût. On se situe aux antipodes de la version de Jack Clayton avec Robert Redford (1974), plus classique, plus classe, mais aussi un peu atone et longuette. Entre les deux versions, il y a encore de la place pour un vrai bon Gatsby.

Oscar 2014 des meilleurs costumes et des meilleurs décors.

Frédéric Viaux (film vu le 16/05/2013)

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