Jours de pêche en Patagonie
Días de pesca
Fiche technique
Mon avis
Paysages infinis, solitude ponctuée de rencontres, difficultés à communiquer… Carlos Sorín fait résonner toujours la même petite musique. Cela marchait très bien dans Historias mínimas et dans Bombón el perro ; cela marche moins dans Jours de pêche en Patagonie. D’abord parce que l’on commence à connaître le style du réalisateur. Et ici, il ne se renouvelle pas beaucoup. Pas un plan ou une situation qui ne fasse penser à un opus précédent de sa filmographie. Sorín fait ce qu’il sait faire. En moins bien, hélas. Tout est un peu court. La durée du film, le scénario… Le minimalisme a ses limites. À force d’abuser des non-dits, on finit par ne pas dire grand-chose. Le portrait des personnages, leur histoire personnelle et leurs relations ne sont pas assez développés. On effleure la relation père/fille et le thème de la rédemption ; les rencontres annexes ne sont pas non plus très abouties. Alors, certes, le film n’est pas désagréable, joliment filmé, correctement interprété (on peut quand même s’agacer des airs toujours gentils et contrits de l’acteur principal), mais il est mince. Jours de pêche en Patagonie est finalement assez caricatural, à la fois du cinéma de Carlos Sorín, mais aussi d’un certain cinéma latino-américain prisé dans les festivals.
Frédéric Viaux (film vu le 27/09/2012)
Film minimaliste OK, mais l’essentiel est dit. Le cinéma argentin a pris le relais des cinéastes italiens – pas d’effets et de trucages – calme et volupté – musique du film sublime – encore !