Kes

Kes

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Kes
Titre en VO
Kes
Année (copyright)
1969
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Ken Loach, Acteurs, David Bradley, Freddie Fletcher, Lynne Perrie, Colin Welland, Brian Glover, Bob Bowes, Bernard Atha, Geoffrey Banks
Genre(s)
Drame
Thématiques
Adolescents, Amitié (homme-animal), Écoles - collèges - lycées, Voleurs - braqueurs, Relations entre frères, Mines et mineurs, Films de 1969
Pays de production
Royaume-Uni
Durée
1 h 50 min
Résumé
Dans une ville minière du Yorkshire, Billy grandit tant bien que mal entre une mère irresponsable et légère, et un frère violent. Le matin, dès 6 heures, il porte les journaux avant d'arriver, éreinté, à l'école. Où il reçoit, en plus des mauvaises notes, toutes sortes d'humiliations et de brimades. Seule échappatoire dans sa vie : les moments passés avec "son" faucon, oiseau qu'il a recueilli et qu'il entreprend de dresser, avec affection.
IMDB

Mon avis

Formé au documentaire de télévision, Ken Loach signait là son deuxième long-métrage de fiction pour le cinéma, après Pas de larmes pour Joy (1967). On y trouve déjà l’essence son art, cette captation lucide et précise de la détresse sociale, accompagnée ici d’une finesse psychologique qui va au-delà des mots. Tout le film repose sur la mise en opposition de l’éducation anglaise, dans ce qu’elle a de plus rigide, sévère ou injuste, et du dressage passionné, subtil et intelligent, du faucon par le jeune personnage principal. Le contraste nourrit une critique cinglante du système scolaire, complètement sourd aux besoins des enfants. Mais ce qui touche le plus, c’est cette relation entre Billy et le faucon, dans laquelle le gamin parvient à donner ce qu’il n’a jamais reçu, à savoir de l’attention, de l’affection et une bonne éducation.

Kes (pour kestrel, « faucon » en anglais) dégage une authenticité forte, ainsi qu’un mélange d’âpreté et de tendresse vraiment bouleversant. Son réalisme dépouillé n’exclut pas des moments de grâce (les épisodes du dressage dans le champ). Par sa simplicité et son humanité douloureuse (la fin est terrible), ce film laisse une déchirure profonde. Difficile d’oublier le visage de Billy. Ce gamin qui ne pleure jamais.

Frédéric Viaux (film vu le 16/02/2001)

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