Killer Joe

Killer Joe

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Killer Joe
Titre en VO
Killer Joe
Année (copyright)
2011
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur William Friedkin, Acteurs, Matthew McConaughey, Emile Hirsch, Juno Temple, Thomas Haden Church, Gina Gershon, Marc Macaulay, Gralen Bryant Banks, Scott A. Martin
Genre(s)
Comédie, Policier / Crime, Thriller
Thématiques
Adaptations de pièces de théâtre, Comédies policières, Texas, Trafics de drogues, Familles je vous hais, Escrocs, Tueurs à gages, Humour noir, Trash, Films de 2011
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 40 min
Résumé
Chris, un petit dealer, doit de l'argent à son fournisseur depuis que sa mère lui a, semble-t-il, piqué sa marchandise. Il aimerait la tuer pour toucher une assurance vie qui règlerait ses problèmes. Chris fait part de son projet à son père, plutôt d'accord avec l'idée de supprimer son ex-femme et de partager le pactole, puis convoque Killer Joe, mi-flic, mi-tueur à gages, pour effectuer la sale besogne. Ne pouvant se faire payer d'avance, Joe demande à disposer de Dottie, la sœur de Chris...
IMDB

Mon avis

William Friedkin (L’Exorciste, French Connection…) s’est trouvé une nouvelle voie. Plus il vieillit, plus il surprend. Son précédent long-métrage, Bug, avait été un choc. Celui-ci, moins minimaliste, moins abouti aussi, n’en témoigne pas moins d’une certaine audace. Ce regain d’inspiration est essentiellement dû à la collaboration avec Tracy Letts, auteur des pièces de théâtre qui sont à l’origine de ces deux films, auteur également des scénarios adaptés. Le tandem Friedkin-Letts nous plonge ici au cœur de l’Amérique profonde, dans une famille d’affreux jojos, beaufs, bêtes et méchants, monstrueux sans trop s’en rendre compte. Pour dynamiter ce foyer peu glorieux : un tueur à gages très à cheval sur les principes et la politesse, dont les pulsions sexuelles et le romantisme s’accordent avec un sens de la justice et de la famille assez particulier. L’histoire se développe sur un mode trash et comique, entre thriller saignant et farce grand-guignolesque, dont le point culminant (et délirant) est la dernière séquence. Une dernière séquence qui, outre un règlement de comptes brutal, présente un douloureux rapprochement entre la pauvre Gina Gershon et un pilon de poulet frit.

Ce mélange de mauvais goût et de goût très sûr pour l’absurde, tout en excès, nous fait osciller en permanence entre jubilation et malaise. Là est l’intérêt insolite du film pour ceux qui voudront bien se prêter à ce jeu de massacre déréalisé, qui croise follement et furieusement les archétypes de la série B, le thème de Baby Doll et quelque chose de tarantinesque.

Côté casting, Matthew McConaughey tire son épingle du jeu dans un rôle calmement violent de psychopathe ; Emile Hirsch n’est pas mal du tout en hystérique pas finaud ; Juno Temple assure dans un registre naïf et sensuel ; Thomas Haden Church est génial en grand bêta dépassé ; et Gina Gershon fait un come-back remarqué.

Frédéric Viaux (film vu le 18/01/2013)

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