L’Arbre aux papillons d’or

Bên trong vỏ kén vàng

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
L'Arbre aux papillons d'or
Titre en VO
Bên trong vỏ kén vàng
Année (copyright)
2023
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Pham Thiên Ân, Acteurs, Le Phong Vu, Nguyen Thi Truc Quynh, Vu Ngoc Manh, Nguyen Thinh
Genre(s)
Drame
Thématiques
Regards sur le Vietnam, Accidents de la route et conséquences, Deuils, Il était une foi, Poétique des éléments, Entre rêve et réalité, Errances et dérives, Religieuses, Auprès de mon arbre..., Insectes, Caméra d'or au festival de Cannes, Films de 2023
Pays de production
Vietnam,  France,  Espagne,  Singapour
Durée
3 h 00 min
Résumé
Entre son travail de vidéaste, ses amis et quelques questionnements sur la foi religieuse, Thiên vit sa vie de jeune homme à Saigon. Une vie chamboulée par le décès de sa belle-sœur dans un accident de moto. Il recueille alors son neveu Dao, sorti miraculeusement indemne de l'accident, et entreprend de ramener le corps de la défunte dans sa campagne natale, pour la cérémonie funéraire. Là, dans un écrin de verdure, entre boues et brumes, Thiên va retrouver un amour de jeunesse, chercher son frère aîné (le père de Dao) et plus ou moins se perdre dans une réalité et une temporalité incertaines...
IMDB

Mon avis

Le réalisateur vietnamien Pham Thiên Ân, dont c’est le premier long-métrage, doit être un cousin du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. La parenté artistique est évidente, stylistiquement et thématiquement. Lenteur, spiritualité, errance… On retrouve une même attention portée à la nature (le végétal et l’animal), nature habitée, captée de manière hypersensorielle. Un même jeu de confusion, de flottement entre différentes strates de réalité, de temporalité. Et un même minimalisme narratif.

Cela donne quelques séquences superbes en termes visuels et sonores, certaines dans des décors marquants (le souvenir du rendez-vous amoureux dans un bâtiment de construction inachevée, laissé abandonné). Il y a là un savoir-faire indéniable et, comme dans les films d’Apichatpong Weerasethakul, une inspiration qui a ses moments fascinants. Cela donne aussi des séquences d’un ennui profond : celles qui s’ancrent en longueur dans le quotidien, celles qui nous égarent dans des réflexions vaporeuses sur la vie, la mort, l’amour, l’âme, le divin… Entre la dimension envoûtante et la dimension soporifique, la frontière est ténue. S’y glisse probablement, de la part du cinéaste, une forme de complaisance contemplative et méditative (le film dure 3 heures…), presque caricaturale d’un certain cinéma d’auteur, qui peut laisser nombre de spectateurs sur le bas-côté d’un chemin certes beau mais sinueux.

Caméra d’or au festival de Cannes 2023.

Frédéric Viaux (film vu le 24/09/2023)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *