L’Extravagant Mr. Deeds

Mr. Deeds Goes to Town

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
L'Extravagant Mr. Deeds
Titre en VO
Mr. Deeds Goes to Town
Année (copyright)
1936
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Frank Capra, Acteurs, Gary Cooper, Jean Arthur, Lionel Stander, Douglass Dumbrille, H.B. Warner, George Bancroft, Raymond Walburn, John Wray
Genre(s)
Comédie dramatique, Amour
Thématiques
New York, Héritages, Millionnaires et milliardaires, Écrivains, Musique et musiciens, Journalistes et médias, Avocats, Juges, Procès, Folie, Corruptions, Maîtres et serviteurs, Feel-Good Movies, Films de 1936
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 55 min
Résumé
Des avocats new-yorkais se rendent dans un village du Vermont pour annoncer à Longfellow Deeds, grand gaillard poète et joueur de tuba, homme simple et gentiment non conformiste, qu'il vient d'hériter de la fortune d'un oncle éloigné. 20 millions de dollars. Il est incité à s'établir à New York pour vivre sa nouvelle vie de millionnaire et reprendre quelques affaires de son oncle. Là, une journaliste profite de sa naïveté, en jouant la pauvre demoiselle en détresse, pour passer du temps avec lui, apprendre à mieux le connaître, et tout raconter dans des articles qui vont faire de Deeds la risée du pays...
IMDB

Mon avis

Deux ans après la consécration de New York-Miami (qui valut à Frank Capra son premier Oscar du meilleur réalisateur), L’Extravagant Mr. Deeds (qui valut au cinéaste son deuxième Oscar du meilleur réalisateur) connut un grand succès grâce à de nombreux atouts et qualités : un duo charmant d’acteurs (Gary Cooper et Jean Arthur), des dialogues pleins d’esprit et de drôlerie, une mise en scène enlevée, rythmée, joyeusement inventive. Mais aussi, et peut-être surtout, grâce à un scénario qui avait tout pour plaire, et dont Capra reprendra la formule à plusieurs reprises par la suite (Monsieur Smith au Sénat, L’Homme de la rue, La vie est belle). À savoir un scénario centré sur un anti-héros, personnage simple, qui va être confronté au cynisme et à la corruption d’un monde dont il ne maîtrise pas les codes, presque anéanti par celui-ci, mais qui va s’en sortir grâce à ses valeurs personnelles, un certain sens du collectif, ou sa foi dans la démocratie américaine. Un scénario boosté à l’humanisme et à l’optimisme, qui porte en creux la critique d’une société de l’argent roi, de l’opportunisme, du snobisme, laissant sur le bord de la route et en marge du rêve américain des millions de pauvres gens (dans le film : les fermiers ruinés lors de la Grande Dépression). Dans cet idéalisme, ce moralisme, ce sentimentalisme (l’amour, la bonté, la pureté finissent toujours par être récompensés ; l’argent ne fait pas le bonheur…), on peut voir des facilités scénaristiques « populistes ». Il y a un peu de cela, évidemment. Mais il y a aussi, et surtout, une alchimie unique, entre émotions vibrantes et accents farfelus, un élan sans mièvrerie qui emporte irrésistiblement, de manière presque déconcertante, et qui est capable de nous réconcilier avec l’humanité, ne serait-ce que le temps d’un film… Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Merci Mr. Deeds, merci Mr. Capra.

Frédéric Viaux (film vu le 14/02/1998, revu le 09/08/2024)

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