Fiche technique
- Titre en VF
- La classe ouvrière va au paradis
- Titre en VO
- La classe operaia va in paradiso
- Année (copyright)
- 1971
- Réalisateur(s) et acteurs principaux
- Réalisateur Elio Petri, Acteurs, Gian Maria Volonté, Mariangela Melato, Salvo Randone, Gino Pernice, Luigi Diberti, Donato Castellaneta, Mietta Albertini, Adriano Amidei Migliano, Giuseppe Fortis, Guerrino Crivello
- Genre(s)
- Drame
- Thématiques
- Monde du travail et de l'entreprise, Amputations et mutilations, À l'asile psychiatrique, Société de consommation, Compositeur Ennio Morricone, Palme d'or au festival de Cannes, Films de 1971
- Pays de production
- Italie
- Durée
- 2 h 05 min
- Résumé
- Lulù Massa, ouvrier à la pièce dans une usine métallurgique, est le roi du rendement, le parfait stakhanoviste sur lequel les contremaîtres se basent pour augmenter la cadence des autres ouvriers qui, du coup, le voient d'un mauvais œil et se rebellent contre leurs conditions de travail. Après un accident sur une machine, qui le laisse amputé d'un doigt, Massa rejoint l'opposition au patronat, se découvre une conscience politique qui reste cependant un peu flottante entre action syndicale et mouvement révolutionnaire. Dans le même temps, sa nouvelle compagne et son beau-fils le quittent. Il se demande par ailleurs, en rendant régulièrement visite à un ancien ouvrier dans un asile psychiatrique, s'il n'est pas en train de devenir fou...
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IMDB
Mon avis
Grand critique de la société italienne des années 1960-70, ancien militant politique, côté communiste, Elio Petri brosse dans ce film un tableau de la condition ouvrière, avec ses paradoxes et ses contradictions ; il parle de déshumanisation, d’aliénation sociale et mentale par le travail, mais aussi de pouvoir d’achat et de société de consommation. Son regard est intéressant ; son topo sur la conscience et l’action politiques, la lutte des classes, la lutte contre le capitalisme, est marqué par une certaine amertume. Dommage que le message du film demeure assez confus ; le récit est un peu long aussi (avec quelques scènes pas vraiment utiles, comme la scène de sexe dans la voiture), tandis que la tonalité générale oscille de manière moyennement heureuse entre réalisme social et accents de comédie italienne.
Palme d’or au festival de Cannes 1972 (ex aequo avec L’Affaire Mattei de Francesco Rosi). Musique : Ennio Morricone.
Frédéric Viaux (film vu le 26/01/2025)