La Femme des steppes, le Flic et l’Œuf
Öndög
Fiche technique
Mon avis
Une touche de polar (tendance comédie policière), une valeur documentaire, un portrait de femme, un petit roman d’apprentissage, des considérations façon « fable philosophique », un exercice de style… Il y a tout ça dans ce film paradoxalement minimaliste. Objet unique, déroutant et séduisant, pour peu que l’on soit sensible aux narrations un tantinet décalées voire absurdes, et aux esthétiques très graphiques. Côté narration, le film amorce une intrigue-enquête, puis se barre ailleurs avec une désinvolture amusée et amusante, préférant les vivants aux morts, sondant les solitudes et les désirs… Côté esthétique, c’est le registre contemplatif qui domine, dans un extraordinaire décor de steppes, apothéose du vide, captée par un travail de photographie remarquable : tout en horizontalité et en plans souvent fixes, entre le bleu du ciel (immense) et le jaune de la terre. Autres atouts du film : la BO (avec notamment un délicieux « Love Me Tender » qui retentit dans le contexte le plus désolé qui soit…), la présence d’un dromadaire joliment poilu, une scène d’amour improbable et quelques virées en moto façon Easy Rider mongol.
Chef op’ : Aymerick Pilarski.
Frédéric Viaux (film vu le 24/08/2020)