La strada

La strada

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
La strada
Titre en VO
La strada
Année (copyright)
1954
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Federico Fellini, Acteurs, Giulietta Masina, Anthony Quinn, Richard Basehart, Aldo Silvani, Marcella Rovere, Lidia Venturini
Genre(s)
Drame
Thématiques
Road-Movies, Fêtes foraines et artistes de cirque, Oscar du meilleur film en langue étrangère, Compositeur Nino Rota, Aimé par Akira Kurosawa, Aimé par Stanley Kubrick, Films de 1954
Pays de production
Italie
Durée
1 h 45 min
Résumé
Italie, après la Seconde Guerre mondiale. La mort de Rosa, sœur de Gelsomina, pousse Zampano à chercher une nouvelle femme, nouvelle assistante, nouvelle esclave. Zampano est un hercule de foire, itinérant. Il s'approprie Gelsomina contre 10 000 lires données à sa mère, très éplorée mais pas mécontente d'avoir une bouche de moins à nourrir. La jeune femme est malmenée, humiliée, mais s'attache malgré tout à Zampano, espérant trouver dans cette union un sens à sa vie.
IMDB

Mon avis

Même la plus épaisse des brutes peut pleurer. C’est le petit miracle de cette histoire. Miracle infiniment amer – comme une touche de grâce par delà la noirceur – provoqué par une femme-enfant à la tête d’artichaut. Gelsomina, la douceur innocente, l’émerveillement aux grands yeux, la dégaine chaplinesque. Petit clown triste qui aura aimé envers et contre tout, jusqu’à l’absurde, jusqu’au néant, mais qui aura finalement humanisé la bête Zampano. « Tout ce qui existe est utile », lui avait soufflé le Fou, pour lui redonner de l’espoir. « Même un caillou. » Gelsomina aura eu sa raison d’être.

Zampano et Gelsomina, duo mythique de l’histoire du cinéma. Deux visages inoubliables dans un drame au dénouement poignant. Le cadre : une Italie de misère. Du côté des pauvres et des marginaux. La rue. La strada, en italien. C’est le film qui lança vraiment la carrière de Fellini, dans une veine néoréaliste bien différente de l’inspiration baroque, onirique et fantasmatique que le cinéaste cultivera ultérieurement. De l’art narratif, on retient la force des sous-entendus et des ellipses. Du style visuel, on retient le noir et blanc, très charbonneux, saisissant. Et de la bande-son, un magnifique air de trompette.

Musique : Nino Rota. Lion d’argent au festival de Venise 1954. Oscar du meilleur film en langue étrangère 1957.

Frédéric Viaux (film vu le 18/02/1995, revu le 21/03/2022)

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