Le Poison
The Lost Weekend
Fiche technique
Mon avis
Un peu appuyé dans sa forme (semi-expressionniste), probablement trop écrit (voix off littéraire), ce film n’en est pas moins un bon classique sur le thème de l’alcoolisme. À l’époque de sa sortie, il fit l’effet d’une bombe car jusqu’ici, à Hollywood, la beuverie avait toujours été un ressort comique. Billy Wilder aborde le sujet sous l’angle dramatique. Dépendance, obsession, folie, déchéance… Une spirale infernale que l’on retrouvera dans de nombreux autres films par la suite. Deux scènes fortes se distinguent dans cette œuvre, celle de l’hôpital pour alcooliques et celle du delirium tremens. Ray Milland, visage ravagé, parfois en surjeu, porte le film.
Oscar 1946 : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleur scénario adapté. Festival de Cannes 1946 : Grand Prix et Prix d’interprétation masculine.
Musique : Miklós Rózsa.
Pour l’anecdote : Frank Costello, à la tête d’un groupement de distilleries de whisky, proposa à la Paramount cinq millions de dollars pour détruire ce film qu’il jugeait peu favorable à son activité…
Frédéric Viaux (film vu le 06/04/2009)