Lenny and the Kids
Go Get Some Rosemary
Fiche technique
Mon avis
Portrait d’un grand enfant avec ses enfants. Regard à la fois tendre et critique sur un père débordant d’amour, mais irresponsable et inconscient. Joshua et Benny Safdie, les réalisateurs, offrent une tranche de vie, autobiographique dans l’esprit. Ils ont trouvé le bon équilibre entre l’expression d’une certaine détresse sociale, affective, psychologique, et un humour léger, teinté de fantaisie. Pas de pathos, mais beaucoup de sensibilité. Le style est typique du cinéma indépendant US. La caméra est nerveuse, très mobile. Ça filme comme ça vient, dans l’urgence du quotidien, sans souci de la mise au point ou de la lumière. Un réalisme captivant, à défaut d’être séduisant. Quant à l’acteur principal, Ron Bronstein (qui a aussi participé à la conception de ce long-métrage), il crève l’écran dans un rôle borderline. Sans éveiller l’empathie, son personnage n’en est pas moins attachant. Comme le film.
À noter : le petit rôle du cinéaste Abel Ferrara.
Frédéric Viaux (film vu le 29/04/2010)