Les Adolescentes
I dolci inganni
Fiche technique
Mon avis
Tout un pan de la filmographie de Lattuada est consacré à des jeunes femmes libres, à leurs désirs, à leurs amours, de manière plus ou moins érotique, de manière plus ou moins fine et subtile. Ce film s’inscrit dans ce registre d’intérêt avec un résultat tout à fait honorable. Les premières scènes sont joliment osées, donnant à voir le corps allongé et endormi d’une adolescente que l’on devine en plein rêve sensuel, corps frémissant, agité de désirs, tourmenté. La suite est le récit erratique, le temps d’une journée, d’une confrontation d’un éveil des sens à la réalité des amours humaines, captée dans une certaine variété. La jeune héroïne du film joue un petit jeu de séduction avec un homme de vingt ans son aîné, façon chat et souris ; elle découvre les désirs lesbiens d’une camarade de classe ; elle assiste au tumulte d’une relation entre une princesse et un gigolo… Lattuada observe avec justesse ses émois et atermoiements, ses illusions et désillusions. Bref : le va-et-vient émotionnel, le questionnement indécis, propres à cet âge. Le film cerne aussi une évolution rapide et mystérieuse, évolution d’une légèreté ardente et insouciante vers une forme de lucidité mélancolique. L’ambiance très « Nouvelle Vague » colle parfaitement au sujet : nonchalance narrative, liberté déambulatrice, noir et blanc lumineux, BO aux accents jazzy.
Frédéric Viaux (film vu le 12/08/2021)
J’ai vu ce film en 1961, j’avais 17 ans et j’ai constaté combien le personnage central correspondait aux adolescentes de mon âge à cette époque. Un très bon film italien dont les acteurs francophones sont en majorité. Catherine Spaak était très jolie et Jean Sorel encore plus beau qu’Alain Delon.