Life of Chuck
The Life of Chuck
Fiche technique
Mon avis
À l’origine, il y a une nouvelle de Stephen King. Aux commandes de l’adaptation : Mike Flanagan, un habitué de l’œuvre de l’écrivain dans le registre horrifique, registre qui n’est pas celui de ce film oscillant entre mélo et feel-good. Au niveau thématique : une apocalyptique dans l’air du temps, une célébration de la vie en général et de celle d’un homme “merveilleusement” ordinaire en particulier… De la tendresse, du charme, de l’émotion… On sent la formule pour plaire, assez artificielle, sauce hollywoodienne. Surtout durant les deux premiers actes. Heureusement, il y a quelques scènes et dialogues bien sentis, notamment sur les réactions humaines à l’approche de la fin du monde. Il y a aussi cette belle idée d’un ciel qui s’éteint à mesure que les étoiles disparaissent. Et surtout le développement, durant le dernier et meilleur acte, du concept de multitude, à l’intérieur de l’homme, à l’intérieur du cosmos. Microcosme et macrocosme. Chaque vie est un univers. La mort d’un homme est la mort d’un monde. Même si tout cela est exprimé de manière parfois gentillette ou sirupeuse, le propos est plus élaboré et intéressant que dans bien des films hollywoodiens. On apprécie enfin l’originalité d’une narration “à rebours”, son habileté à tisser des liens entre les trois actes, son efficacité pour cultiver le mystère, avec une touche de fantastique, et toujours capter l’attention en mode romanesque.
Frédéric Viaux (film vu le 15/06/2025)