Long Way Home
Raising Victor Vargas
Fiche technique
Mon avis
La trame générale est éculée. Pourtant, le résultat est d’une fraîcheur nouvelle. On pouvait s’attendre à un film à la Spike Lee, film de quartier new-yorkais, film à fibre sociologique. Mais Peter Sollett (dont c’est le premier long-métrage) trace son propre sillon en prenant soin d’éviter les clichés. Ici, pas ou peu de tensions urbaines, mais des ados qui se cherchent et qui se frottent aux choses de l’amour. L’approche est très simple, sans artifice dramatique, pour dire la complexité des désirs et des sentiments. Mobile avec sa caméra à l’épaule, le réalisateur accompagne joliment ses acteurs non professionnels au fil d’un récit qui leur colle naturellement à la peau. Il procède par petites touches narratives, pudiques et sensibles, avance avec douceur et distille au final une très belle émotion. Presque de la grâce.
Grand Prix au festival de Deauville 2002.
Frédéric Viaux (film vu le 23/06/2007)