Maps to the Stars

Maps to the Stars

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Maps to the Stars
Titre en VO
Maps to the Stars
Année (copyright)
2014
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur David Cronenberg, Acteurs, Mia Wasikowska, Julianne Moore, Evan Bird, John Cusack, Olivia Williams, Robert Pattinson, Sarah Gadon, Carrie Fisher, Gord Rand, Justin Kelly, Jayne Heitmeyer, Joe Pingue
Genre(s)
Drame
Thématiques
Los Angeles, Hollywood au cinéma, Mises en abyme, Vies de stars, Personnages acteurs, Borderline, Adolescents, Décadence, Relations entre frères et sœurs, Inceste, De l'usage des drogues, Pulsions suicidaires, Catharsis, Compositeur Howard Shore, Films de 2014
Pays de production
Canada,  Allemagne,  France
Durée
1 h 50 min
Résumé
Une jeune femme au visage partiellement brûlé débarque à Hollywood, s'y promène à bord d'une limousine conduite par un aspirant comédien et scénariste. Elle va devenir l'assistante d'une actrice entre deux âges, hantée par le souvenir de sa mère défunte. Parallèlement, un ado-star, héros d'une franchise à succès, sort d'une cure de désintoxication et renégocie son contrat avec l'aide de sa mère, tandis que son père joue au gourou du bien-être pour les V.I.P. de L.A.
IMDB

Mon avis

David Cronenberg a toujours aimé les monstres. Il en offre ici une belle galerie, pur produit d’un Hollywood décadent et abject. Le tableau très acide et très noir qu’il brosse de l’usine à rêves conjugue réalisme satirique et délire fantasmatique, mais sans trouver malheureusement un équilibre convaincant. Le scénario initial, signé Bruce Wagner, était de son propre aveu une catharsis. Cronenberg ne l’a manifestement pas assez retouché pour réduire l’aspect “défouloir”. Ce dézingage systématique de tout ce qui bouge à Hollywood est amusant un moment, mais lasse vite. Artillerie lourde. Feu nourri de dialogues trop écrits, trop ostentatoires en matière de sarcasme et de cynisme. Le film a beau être bien réalisé, bien interprété (avec notamment une Julianne Moore hallucinante dans un rôle borderline), il donne l’impression d’être un catalogue de tares, une énumération – fastidieuse – de toutes les dérives possibles et imaginables du star-system : avidité indécente, égotisme, hypocrisie, vulgarité, immoralité, cruauté… Tout cela sur fond de névrose généralisée. Sexe, drogue, violence font aussi partie du catalogue. Tous les clichés y passent. Et à force d’outrances, plus rien ne paraît vraiment pertinent. Deux thématiques auraient pu sauver la mise : la liberté et l’inceste. La liberté ou plutôt l’absence de liberté pour ces personnages prisonniers de leur vanité, de leur histoire, de leurs rêves, prisonniers d’eux-mêmes. Et l’inceste, métaphore d’une forme de consanguinité régnant à Hollywood, ce petit monde fonctionnant en vase clos. Consanguinité qui porte en elle une autodestruction. Mais là encore, Cronenberg enfonce trop le clou : le poème de Paul Éluard, “Liberté, j’écris ton nom…” est plaqué et répété sans cesse, et le psychodrame familial se dénoue en un mélange pas très heureux de grand-guignolesque et de romantisme noir. On reste donc sur un sentiment d’overdose et de déception.

Festival de Cannes 2014 : Prix d’interprétation féminine pour Julianne Moore. Musique : Howard Shore.

Frédéric Viaux (film vu le 22/05/2014)

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