Nosferatu – Fantôme de la nuit

Nosferatu - Phantom der Nacht

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Nosferatu - Fantôme de la nuit
Titre en VO
Nosferatu - Phantom der Nacht
Année (copyright)
1979
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Werner Herzog, Acteurs, Klaus Kinski, Isabelle Adjani, Bruno Ganz, Roland Topor, Walter Ladengast, Jacques Dufilho
Genre(s)
Épouvante / Horreur
Thématiques
Dracula, Génériques mémorables, Agents immobiliers, Regards sur la Roumanie, Légendes, Châteaux, Vampires, Bateaux, Virus épidémies et autres contagions, Poésie horrifique, Films de 1979
Pays de production
Allemagne,  France
Durée
1 h 45 min
Résumé
Allemagne, XIXe siècle. Jonathan Harker, agent immobilier, accepte la mission de se rendre en Transylvanie pour négocier la vente d'une maison avec un certain comte Dracula. Il quitte son épouse Lucy (malgré les sombres prémonitions de celle-ci) et sa ville de Wismar, chevauche par monts et par vaux, et pénètre dans une contrée où circulent légendes et superstitions. Arrivé à destination, un château lugubre, il fait la connaissance du comte dont le faciès blafard, les dents et les ongles longs, ainsi que les étranges manières ont de quoi inquiéter.
IMDB

Mon avis

Werner Herzog revisite le Nosferatu de Murnau, tantôt en reproduisant des scènes à l’identique, tantôt en s’éloignant de son modèle. Ce faisant, il affirme une nouvelle fois son goût pour les personnages marginaux. Par ailleurs, comme dans Aguirre, il parvient à créer, par moments, une ambiance d’inquiétante et envoûtante étrangeté. Et ce, grâce à un générique-prologue saisissant (tourné au Musée des momies de Guanajuato au Mexique), une certaine esthétique de la déstabilisation (mouvement de caméra à l’épaule, ellipses…), une musique mystérieuse. Grâce aussi à des « visions » hallucinantes (l’arrivée du bateau fantôme à Wismar, la propagation des rats dans la ville, le dernier banquet de quelques habitants…). Grâce enfin à Klaus Kinski dont la performance vaut bien celle de Max Schreck dans le film de Murnau, soutenue par quelques fameux effets de mise en scène (Herzog fait parfois entrer Kinski dans le champ de la caméra par le côté – comme dans Aguirre). Malgré ses atouts, cette version du mythe de Dracula n’est qu’à moitié convaincante. La faute, essentiellement, à une certaine « théâtralité » dans la direction d’acteurs, un style d’interprétation qui a vieilli, avec quelques accents ridicules à la clé. La composition de Roland Topor (que fait-il dans ce film ?) en est une illustration. Quant à la postsynchronisation de voix, elle n’est pas très heureuse non plus. Autant d’éléments qui empêchent la poésie macabre de se diffuser parfaitement et le film de trouver sa pleine puissance évocatrice (à la différence du film de Murnau).

Frédéric Viaux (film vu le 18/06/1995, revu le 29/12/2024)

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