Outrages

Casualties of War

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Outrages
Titre en VO
Casualties of War
Année (copyright)
1989
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Brian De Palma, Acteurs, Michael J. Fox, Sean Penn, Don Harvey, John C. Reilly, John Leguizamo, Thuy Thu Le, Erik King, Ving Rhames, Dale Dye
Genre(s)
Guerre, Drame
Thématiques
Guerre du Vietnam, Armée US, Kidnapping, Violences sexuelles, Compositeur Ennio Morricone, Aimé par Quentin Tarantino, Films de 1989
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 50 min
Résumé
1966, guerre du Vietnam. Eriksson, une jeune recrue, se retrouve à moitié coincé dans un souterrain ennemi et se voit sauvé par son supérieur, le sergent Meserve. Le même sergent auquel il s'opposera lors d'une mission suivante, quand celui-ci kidnappera une jeune vietnamienne pour organiser un viol collectif.
IMDB

Mon avis

Dans l’abondance de films hollywoodiens sur la guerre du Vietnam, celui-ci tient une place singulière et courageuse. Loin de toute perspective générale et loin de toute héroïsation, il focalise sur un fait (réel) qui illustre les dérives et abus de l’armée US au Vietnam. Un fait qui présente – chose rare à l’écran – le viol comme une arme de guerre. Et qui pointe donc, en mode autocritique, un crime de guerre, dans un système militaire peu enclin à le dénoncer. Voilà qui explique probablement pourquoi le film n’a pas été bien reçu aux États-Unis lors de sa sortie en salles.

Brian De Palma sonde une mauvaise conscience dans un style plus sobre qu’à l’accoutumée, sans voyeurisme mais sans amoindrir le martyre de la pauvre femme vietnamienne qui est l’objet des sévices des soldats états-uniens. Il s’appuie sur la composition sensible de Michael J. Fox, dans un registre bien éloigné de celui de Retour vers le futur, et sur celle de Sean Penn, saisissante brute de guerre au visage poupin déformé par la haine, l’arrogance et l’infâmie. Si le film tarde un peu à entrer dans le vif du sujet et s’il est, à l’inverse, un peu rapide dans sa conclusion, s’il manque ici et là de subtilité, il n’en reste pas moins fort et marquant.

Frédéric Viaux (film vu le 01/03/1997, revu le 18/05/2025)

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