Passeport pour Pimlico
Passport to Pimlico
Fiche technique
Mon avis
C’est l’un des trois films fondateurs de la “comédie british”, avec Noblesse oblige et Whisky à gogo, et le premier à avoir été montré en France. Trois films de 1949, propulsés par l’industrie cinématographique britannique pour compenser la restriction imposée alors aux films états-uniens. Après la Seconde Guerre mondiale, en effet, le gouvernement du Royaume-Uni avait souhaité contrôler les devises et avait donc limité les transferts de fonds des studios hollywoodiens, menant à ce qu’on appela “la guerre du film” entre les deux pays.
Cette période particulière mit ainsi en avant les productions des studios Ealing (spécialistes de la comédie), dont Passeport pour Pimlico fait partie. Le scénario de ce film (auquel doit beaucoup son succès) fut écrit par T.E.B. Clarke. Et la réalisation confiée à Henry Cornelius (né en Afrique du Sud mais d’origine allemande, exilé en Grande-Bretagne à l’arrivée de Hitler au pouvoir), dont c’était le premier long-métrage (le premier d’une filmographie qui en comptera seulement cinq à sa mort, en 1958).
Sans éclat particulier au niveau de la mise en scène et de l’interprétation (dans une distribution sans rôle principal, avec un casting sans star), l’intérêt du film tient essentiellement dans l’originalité de l’histoire et la façon dont elle se déploie. À savoir : un point de départ absurde ou surréaliste (la déclaration d’indépendance d’un quartier de Londres), développé de manière logique. L’ensemble comprend de nombreuses péripéties, dans un format court, avec un montage bien rythmé, pour un résultat efficace et sympathique. Une formule narrative qui est aussi celle des autres fleurons de l’époque.
Frédéric Viaux (film vu le 12/08/2025)