Personne n’y comprend rien

Personne n'y comprend rien

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Personne n'y comprend rien
Titre en VO
Personne n'y comprend rien
Année (copyright)
2025
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Yannick Kergoat, Intervenants, Florence Loiret-Caille, Fabrice Arfi, Karl Laske, Julia Cagé, Patrick Haimzadeh, Danièle Klein, François Molins
Genre(s)
Documentaire
Thématiques
Journalistes et médias, Pouvoir politique, Politique française, Présidents de la République française, Figures du dictateur, Corruptions, Manipulations, Films de 2025
Pays de production
France
Durée
1 h 45 min
Résumé
Le récit de quatorze années d'enquête, par la rédaction de Mediapart, sur le possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, et donc sur les relations présumées entre Nicolas Sarkozy, le dictateur Mouammar Kadhafi et leurs équipes respectives.
IMDB

Mon avis

“Personne n’y comprend rien”, disait Nicolas Sarkozy au sujet des premières révélations sur un possible financement de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Ce documentaire, produit par la rédaction de Mediapart, conçu essentiellement à partir des enquêtes de deux de ses journalistes, permet de comprendre davantage les tenants et aboutissants de cette affaire nébuleuse, et de mesurer sa potentielle ampleur. En laissant atterré face à tant de suspicions. Suspicions de pratiques aux relents mafieux pour conquérir le pouvoir. Suspicions de mensonges et de tentatives de manipulation d’opinion. Si l’on se souvient des différentes révélations (et d’un retournement improbable de situation) qui ont émaillé ces quatorze années d’enquête, le fait de les voir ainsi articulées chronologiquement, dans une logique d’investigation, avec quelques éclaircissements contemporains annexes, a un impact narratif saisissant. Qui laisse à penser que la réalité peut parfois dépasser toute fiction. Le récit est très argumenté. La tonalité, d’une sobriété de bon aloi. Et le montage, qui confronte sans cesse les démonstrations étayées de l’enquête (journalistique puis judiciaire) aux dénis indignés des accusés (souvent grossièrement théâtralisés pour ce qui est de la défense du principal accusé, toujours dans la forme, jamais sur le fond), est efficace et confondant. On pourra regretter le classicisme plat (ou pauvre) du dispositif de réalisation, mais la force du sujet, ainsi habilement traité et synthétisé, emporte largement le morceau, de manière passionnante et édifiante.

Frédéric Viaux (film vu le 11/11/2025)

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