Resurrection

Kuangye shidai

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Resurrection
Titre en VO
Kuangye shidai
Année (copyright)
2025
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Bi Gan, Acteurs, Jackson Yee, Shu Qi, Mark Chao, Chen Yongzhong, Guo Mucheng, Zhang Zhijian, Li Gengxi, Huang Jue
Genre(s)
Fantastique, Film à sketches, Expérimental
Thématiques
Objets filmiques non identifiés, On n'y comprend pas grand-chose, Entre rêve et réalité, Films de monstres, Photographes et photographies, Musique et musiciens, Trains, Tortures, Escrocs, Relations entre pères et filles, Vampires, Regards sur la Chine, Acteurs jouant plusieurs rôles dans un film, Mises en abyme, Films de 2025
Pays de production
Chine,  France
Durée
2 h 40 min
Résumé
Dans une "époque sauvage", les humains ont trouvé le secret de l’immortalité, en ne rêvant plus. Certains continuent cependant à vouloir rêver. Ce sont les “Révoleurs”, des monstres déformés par les convulsions du temps. Une femme va à la rencontre de l'un d'eux et à la découverte de ses rêves.
IMDB

Mon avis

Le début oscille entre anticipation naïve, concept un peu fumeux, temporalité confuse. Déroutant, il titille néanmoins la curiosité avec sa dimension poético-fantastique, son ode au rêve, ses prémices d’un hommage au cinéma. Cinq songes, inspirés par les cinq sens et revisitant le 20e siècle chinois, nourrissent ensuite le corps du film. Le premier étonne, les deuxième et troisième sombrent dans l’abscons ou dans l’ennuyeux, les quatrième et cinquième s’élèvent en termes d’intérêt. Même si l’on ne comprend pas tout très bien, et que l’ensemble est très long, on peut voir ce film comme une expérience unique et un vrai geste de cinéma. Un geste ambitieux, inégal dans ses aboutissements et parfois indigeste, mais d’une inventivité folle en matière de symboles, de décors et de réalisation. Il y a dans ce poème visuel sophistiqué des fulgurances extraordinaires (notamment dans le dernier songe, avec ses lumières rouges et son superbe plan-séquence), qui marquent bien davantage que le fond, éclaté et incertain. C’est du cinéma hyper formaliste, truffé de références aux films des frères lumière (L’Arroseur arrosé), de Murnau (Nosferatu) ou de Welles (La Dame de Shangaï). Du cinéma qui célèbre la magie de ce rêve collectif qu’est le cinéma, tout en s’inquiétant de sa propre disparition (les dernières images). Entre rêve et cauchemar, donc.

Prix spécial au festival de Cannes 2025.

Frédéric Viaux (film vu le 14/12/2025)

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