Rumba
Rumba
Fiche technique
Mon avis
Du même trio de réalisateurs-acteurs belges, on connaissait L’Iceberg, comédie inclassable et hilarante. On retrouve ici le même sens de l’humour décalé, surréaliste et poétique. Et les mêmes partis pris formels : beaucoup de plans fixes composés comme des tableaux vivants, avec un goût prononcé pour la géométrie et les détails insolites. Comique de situation et de geste, dialogues minimalistes… Abel, Gordon et Romy sont les héritiers de Tati, mais se distinguent par une esthétique bricolo-rigolo-kitsch qui n’appartient qu’à eux. À la différence de L’Iceberg, la tonalité de fond est ici nettement plus noire (pulsions suicidaires, mutilation, désespoir…) et le contraste avec les effets comiques est souvent déconcertant et déstabilisant. On peut parler de “tragédie burlesque”. Ou comment rire de tout, même d’une jambe de bois qui prend feu.
Frédéric Viaux (film vu le 15/11/2008)