Samsara

Samsara

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Samsara
Titre en VO
Samsara
Année (copyright)
2011
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Ron Fricke
Genre(s)
Documentaire
Thématiques
Nature/culture, Tradition/modernité, Industrialisation, Société de consommation, Films de 2011
Pays de production
États-Unis
Durée
1 h 40 min
Résumé
Samsara, en sanskrit, désigne "l'ensemble de ce qui circule" et le "courant des renaissances successives". Pendant cinq ans, Ron Fricke a sillonné la planète pour en saisir les flux de vie et de mort, les beautés, les folies... Son documentaire est un tour du monde contemporain en images et en musique.
IMDB

Mon avis

Samsara, c’est avant tout une performance et une forme. Tournage au long cours, œuvre de patience, pour un pur accomplissement esthétique. Le 70 mm, parfaitement exploité, trouve ici une pleine justification ; lumières et couleurs sont superbes ; certains points de vue s’avèrent stupéfiants. Et l’ensemble témoigne d’une sensibilité très graphique aux effets de multitude, aux aspects sériels à caractère géométrique. Tout cela pour appuyer l’idée d’un monde qui s’uniformise, s’industrialise ou se déshumanise. Sans voix off, sans légende pour situer les images (ce qui est un peu frustrant…), le documentaire avance en nouant des correspondances thématiques entre les paysages (naturels ou urbains) et les cultures, entre la tradition et la modernité. Parmi les thèmes récurrents : l’homme et son corps, l’homme et la machine, le règne animal, le règne industriel, la surconsommation… Fricke propose ainsi des images orwelliennes qui font froid dans le dos, comme la ronde mécanique des vaches à la traite ou le « ramassage » des poulets… Tout cela fait sens, évidemment. Mais à trop vouloir embrasser, le beau et le laid ici ou là, les tendances disparates du monde moderne, il finit par étreindre son sujet de façon pas tout à fait convaincante. Le réalisateur n’a pas évité l’écueil du fourre-tout. Et son parti pris de montage musical sans discours peine parfois à cacher un manque de consistance ou d’originalité dans le fond. Cela dit, la dimension visuelle du film, avec ses fulgurances insolites et son potentiel d’émerveillement, mérite à elle seule largement le coup d’œil.

Frédéric Viaux (film vu le 27/06/2013)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *