Scarface

Scarface

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Scarface
Titre en VO
Scarface
Année (copyright)
1983
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Brian De Palma, Acteurs, Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer, Mary Elizabeth Mastrantonio, Robert Loggia, Paul Shenar, F. Murray Abraham, Mark Margolis, Miriam Colon, Harris Yulin, Ángel Salazar, Arnaldo Santana
Genre(s)
Policier / Crime, Drame
Thématiques
Migrants, Rêve américain, Arrivistes, Gangsters, Mafias, Trafics de drogues, De l'usage des drogues, Corruptions, Grandeur et décadence, Relations entre frères et sœurs, Aimé par Martin Scorsese, Films de 1983
Pays de production
États-Unis
Durée
2 h 40 min
Résumé
En 1980, Fidel Castro ouvre le port de Mariel et permet ainsi à de nombreux Cubains, désireux de quitter le pays, de rejoindre les États-Unis. Il en profite pour libérer quelques criminels et s'en défaire par cette voie. Parmi eux, Tony Montana, petite frappe nerveuse, arrive aux États-Unis avec la ferme intention de s'élever au-dessus de sa condition. Opportuniste et violent, il va se frayer un chemin dans le monde mafieux du trafic de drogues.
IMDB

Mon avis

Le Scarface de Howard Hawks, scénarisé par Ben Hecht, avec Paul Muni dans le rôle principal, s’inspirait de la vie d’Al Capone, immigré italien devenu roi du trafic d’alcools pendant la Prohibition. Le Scarface de Brian de Palma, scénarisé par Oliver Stone, avec Al Pacino dans le rôle principal, adapte l’histoire originelle au contexte des années 1980. L’immigré cubain remplace l’immigré italien. Le trafic de drogues remplace le trafic d’alcools. Cette transposition est intelligente et intéressante, plus riche que son modèle en matière de critique sociopolitique (le capitalisme, la corruption…). La première moitié du film, consacrée à l’ascension du personnage central, Tony Montana, est assez classique et a pris un petit coup de vieux, tant dans l’expression d’une certaine frime virile que dans son style (quelques zooms appuyés, la musique de Giorgio Moroder…). Al Pacino en fait aussi beaucoup. Mais on se laisse emporter par la narration et la réalisation, qui ont leur moments de bravoure. Et la seconde partie du film, sur la décadence de Tony Montana, avec un Al Pacino un peu moins survolté, plus ravagé, trouve une puissance peu commune, entre fureur et folie, avec une certaine grandeur tragique. Le film aligne quelques compositions et scènes marquantes jusqu’au dénouement, apocalypse de feu et de sang, qui influencera de nombreux réalisateurs (Tony Scott, Quentin Tarantino…) dans un registre d’ultraviolence.

Frédéric Viaux (film vu le 10/02/1996, revu le 26/05/2024)

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