Sexe, Mensonges & Vidéo
Sex, Lies and Videotape
Fiche technique
Mon avis
Premier long-métrage et Palme d’or au festival de Cannes en 1989. Un début fulgurant pour Steven Soderbergh qui a navigué ensuite entre cinéma expérimental et cinéma grand public commercial (souvent de qualité). Ce premier opus est un film d’auteur qui, non seulement gratte le vernis de l’american way of life, mais aussi, et surtout, aborde le sujet du désir et de la sexualité d’une manière très singulière, à la fois délicate et directe, avec un je-ne-sais-quoi d’érotisme cérébral, qui captive, trouble et séduit par son intensité. Le récit évolue avec une élégance subtile entre trivialité et étrangeté, sondant un réseau complexe de pulsions exprimées ou refoulées, de rejets et de blocages, de mensonges et de non-dits, à travers les thèmes de l’adultère, de l’impuissance, du voyeurisme… C’est audacieusement et intelligemment écrit, précisément réalisé et monté, et remarquablement interprété (mention spéciale à Andie MacDowell face à un James Spader tout en mystère – Prix d’interprétation masculine à Cannes).
Frédéric Viaux (film vu le 17/01/1993, revu le 20/05/2024)