Sugar Man

Searching for Sugar Man

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Sugar Man
Titre en VO
Searching for Sugar Man
Année (copyright)
2012
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Malik Bendjelloul, Intervenants, Rodriguez, Stephen Segerman, Craig Bartholomew Strydom, Dennis Coffey, Mike Theodore, Steve Rowland, Willem Möller, Clarence Avant
Genre(s)
Documentaire, Biographie
Thématiques
Biopic Music, Chanteurs, Regards sur l'Afrique du Sud, Apartheid, Feel-Good Movies, Films de 2012
Pays de production
Suède,  Royaume-Uni
Durée
1 h 25 min
Résumé
Fin des années 1960, début des années 1970, Sixto Rodriguez enregistre deux albums qui ne connaissent aucun succès aux États-Unis. Ce chanteur de bar, d'origine mexicaine, retourne alors à sa vie quotidienne, celle d'un ouvrier du bâtiment à Detroit. Il ne se doute pas que ses chansons sont diffusées, et adorées, en Afrique du Sud. Rodriguez y devient plus célèbre qu'Elvis... Mais personne ne sait rien sur lui et tout le monde le croit mort. Un fan du Cap et un journaliste suédois mènent leur enquête.
IMDB

Mon avis

Quelle histoire ! Sugar Man, en matière de documentaire, fait le même effet qu’Argo en matière de fiction. Le sujet d’Argo prouve que la réalité dépasse parfois la fiction. Celui de Sugar Man, s’il n’était basé sur des faits avérés, passerait facilement pour difficilement croyable. Ce documentaire prend ainsi des allures de conte moderne tel que l’on n’en imagine plus aujourd’hui. Au-delà du fait que Rodriguez était adulé, sans le savoir, en Afrique du Sud, on reste ébahi en découvrant l’aura symbolique de ses chansons dans ce pays. Ou encore les rumeurs sur sa mort sur scène. Mais il ne faut pas trop en dire pour ne pas gâcher les surprises que réserve ce film.

Ce que l’on peut dire, c’est que la réussite de Sugar Man repose évidemment, pour l’essentiel, sur son histoire unique. Mais aussi sur sa narration bien agencée, façon enquête, qui ménage les révélations et rend la chose captivante. La présentation des témoignages est quant à elle, malheureusement, parfois plan-plan, voire un peu naïve. Au final, ce qu’il y a de plus touchant visuellement, ce sont peut-être les focus sur les vieilles photos ou ce travelling mélancolique sur Rodriguez qui marche, cahin-caha, dans la neige.

Au-delà des considérations formelles, on se laisse porter par un enthousiasme communicatif, un mélange de curiosité, d’émotion et d’attachement pour le chanteur et l’homme, sa vie et son œuvre. Rodriguez aurait pu (ou dû) être un Dylan. Il a traversé sa vie en ouvrier-dandy christique, prenant les choses avec une humilité et un relativisme désarmants, qui forcent le respect. On regrettera (même si l’on comprend) que le documentariste n’évoque pas les concerts de Rodriguez en Australie, dans les années 1970-1980, pour mieux valoriser le potentiel « merveilleux » de son histoire avec l’Afrique du Sud, dans les années 1990. Mais passons. Il faudrait d’abord le remercier de nous avoir fait connaître cette histoire. On quitte ce feel-good-movie avec le sourire aux lèvres, des questions encore plein la tête et l’envie de partager cette découverte.

Sundance 2012 : Prix du public et Prix spécial du jury dans la catégorie des documentaires. Oscar 2013 du meilleur documentaire.

Frédéric Viaux (film vu le 22/03/2013)

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