The Host

Gwoemul

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
The Host
Titre en VO
Gwoemul
Année (copyright)
2006
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Bong Joon-ho, Acteurs, Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Park Hae-il, Bae Doona, Ko Asung, Lee Dong-ho, Lee Jae-eung, Yoon Je-moon
Genre(s)
Épouvante / Horreur, Catastrophe / Survival, Action / Aventure
Thématiques
Virus épidémies et autres contagions, Paranoïa, Au bord de l'eau, Films de monstres, Message écolo, Mutants, Pastiches, Aimé par Quentin Tarantino, Regards sur la Corée du Sud, Films de 2006
Pays de production
Corée du Sud
Durée
1 h 55 min
Résumé
9 février 2000. À la morgue de la base américaine de Yongsan, à Séoul, du formol très toxique est déversé dans les canalisations rejoignant le fleuve Han. Six ans plus tard, un gros lézard aquatique vient semer la panique sur les berges du fleuve, croque quelques personnes et emporte avec lui une collégienne, Hyun-seo. La famille de celle-ci s'unit pour la rechercher, tandis que les autorités coréennes, appuyées par les États-Unis, tentent d'enrayer la propagation d'un hypothétique virus...
IMDB

Mon avis

Film de monstre, film d’épouvante ou d’horreur, film catastrophe à message écolo, mélodrame familial, satire sociale et politique, comédie burlesque… Aussi improbable que cela puisse paraître, The Host est tout cela à la fois. Le scénario est un peu délirant et déroutant ; on ne sait pas toujours sur quel pied danser. Mais la réalisation est très maîtrisée et parvient étonnamment à emballer toutes les tonalités du film. Le réalisateur Bong Joon-ho avait déjà créé un drôle de mélange dans Memories of Murder (2003), polar-thriller aux accents bouffons et très noirs. The Host est encore plus hétéroclite, mais probablement moins profond ou intense. Quoi qu’il en soit, on suit avec curiosité les aventures horribles, loufoques et tragiques de cette famille de Pieds Nickelés lancés à la recherche d’une des leurs dans les égouts de Séoul. Et de-ci de-là, entre deux chassés-croisés avec un néo-Godzilla, on note quelques considérations acides sur la société sud-coréenne (notamment sur les laissés pour compte du système économique, jeunes diplômés au chômage, SDF…), sur un État peu à l’écoute de sa population, sur les relations de soumission-domination entre les Sud-Coréens et les États-Uniens (présentés au passage comme d’arrogants pollueurs, irresponsables et désinvoltes), sur l’angoisse parano contemporaine des virus et autres saletés contagieuses (visiblement plus forte que la peur du monstre), mais aussi sur la folie médiatique, la désinformation, etc. Bref, il y a dans ce pastiche de film de genre à fort ancrage social une imagination et une créativité bien azimutées, qui donnent envie de suivre la carrière du réalisateur.

Frédéric Viaux (film vu le 22/04/2014)

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