The Substance

The Substance

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
The Substance
Titre en VO
The Substance
Année (copyright)
2024
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Coralie Fargeat, Acteurs, Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid
Genre(s)
Science-fiction, Épouvante / Horreur, Thriller
Thématiques
Los Angeles, Vies de stars, Personnages acteurs, Personnages producteurs, Télévision, Accidents de la route et conséquences, Obsessions, Métamorphoses, Figures du double, Sur scène, Humour noir, Trash, Films de 2024
Pays de production
Royaume-Uni,  États-Unis
Durée
2 h 20 min
Résumé
Ancienne actrice oscarisée, ayant son nom sur Hollywood Boulevard, Elisabeth Sparkle a perdu sa notoriété au fil du temps. Reconvertie prof d'aérobic à la télévision, elle se fait licencier le jour de son anniversaire par son producteur. Lequel veut du sang neuf et de la chair fraîche pour la remplacer. Lors d'un passage à l'hôpital, après un accident de voiture, Elisabeth se voit proposer une expérience, étrangement gratuite : absorber une substance pour générer une "meilleure version" d'elle-même.
IMDB

Mon avis

Captivant, stressant et terriblement malaisant. Il faut avoir l’estomac, le cœur et les autres organes bien accrochés, car le film va très, très loin en matière d’inspiration horrifique et grand-guignolesque. Les premières séquences, les plus soft, sont assez géniales pour dire le temps et la notoriété qui passent. La suite étrille la société du spectacle, le machisme cynique, le culte de la célébrité et les diktats sociaux dans l’univers féminin, qui deviennent obsessions : éternelle jeunesse, beauté sexy… Tout cela est traité avec une ironie cinglante et une originalité mystérieuse concernant la thématique du dédoublement de corps (pour une seule personnalité). La réalisation, clinquante et claquante, réserve quelques outrances réjouissantes en termes de matérialité, de vulgarité, et brille par son inventivité (visuelle, sonore). Coralie Fargeat affiche une vraie patte d’auteur, tout en multipliant les clins d’œil cinématographiques et littéraires (les films de Cronenberg, Shining de Kubrick, Carrie de De Palma, Dr. Jekyll et Mr. Hyde, Le Portrait de Dorian Gray, Faust…). Et tandis que le scénario va crescendo en audace et en radicalité, entre épouvante et humour très noir, on se dit que l’on va tutoyer les sommets du body-horror-movie. Malheureusement, la réalisatrice perd le sens de la mesure en envoyant son personnage principal au « bal du diable » (ici la soirée télé du réveillon de fin d’année) et, à défaut d’implicite, se laisse emporter dans une surenchère monstrueuse, trash, gore, qui traîne péniblement en longueur. C’est hallucinant mais un peu décevant. Reste un impact très fort (dont on ne se remet pas facilement…) et une certaine sidération face à la composition de Demi Moore, en plein come-back, dans un rôle qui a forcément des résonances personnelles. Gonflé.

Prix du scénario au festival de Cannes 2024.

Frédéric Viaux (film vu le 17/11/2024)

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