Trop tard pour mourir jeune

Tarde para morir joven

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Trop tard pour mourir jeune
Titre en VO
Tarde para morir joven
Année (copyright)
2018
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisatrice Dominga Sotomayor Castillo, Acteurs, Demian Hernández, Matías Oviedo, Antar Machado, Magdalena Tótoro, Antonia Zegers, Alejandro Goic, Andrés Aliaga, Paola Lattus
Genre(s)
Drame
Thématiques
Regards sur le Chili, Adolescents, Romans d'apprentissage - récits initiatiques, Poétique des éléments, Chef op' Inti Briones, Films de 2018
Pays de production
Chili,  Brésil,  Argentine,  Pays-Bas,  Qatar
Durée
1 h 50 min
Résumé
Chronique de la vie quotidienne dans une communauté installée en pleine nature, aux abords de Santiago du Chili. Chronique d'un été, entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, entre la fin d'une dictature et le début d'une nouvelle ère politique. Chronique d'une transition, pour Sofía, entre adolescence et âge adulte.
IMDB

Mon avis

La réalisatrice chilienne Dominga Sotomayor Castillo reconstitue le cadre communautaire dans lequel elle a évolué, enfant, au tournant des années 1980-90. Un cadre bucolique, en marge de Santiago, où elle loge une fiction empreinte d’éléments autobiographiques, sous forme de chronique minimaliste. Minimaliste sur le plan narratif, mais rendue vivante grâce à une mise en scène du quotidien joliment chorégraphiée. En montrant la vie d’une sorte d’écoquartier, l’auteure plonge progressivement dans la réalité d’un écosystème de relations et d’histoires, sondant le désir de liberté comme la frustration, la joie de vivre comme l’amertume. Elle évoque aussi, par touches impressionnistes, la fin de l’enfance, la fin de l’adolescence, un paysage émotionnel et sensuel qui se teinte de désillusion en fusionnant trop tôt avec le monde adulte. Ces thématiques sont classiques, certes, mais développées avec un art discret de la suggestion, un art parfois métaphorique, sensible aux éléments naturels (le feu et l’eau, à la fin du récit). L’ensemble d’épanouit dans un style visuel lumineux (superbe photo du chef op’ Inti Briones), qui a quelque chose de la douceur mélancolique qui irradiait A Swedish Love story, de Roy Andersson. Une douceur mélancolique diffusée également par la BO, bien choisie, qui donne notamment à entendre Fade Into You, de Mazzy Star, en version originale et en version espagnole.

Léopard de la meilleure réalisation au festival de Locarno 2018.

Frédéric Viaux (film vu le 12/05/2025)

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