Un poète

Un poeta

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Un poète
Titre en VO
Un poeta
Année (copyright)
2025
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Simón Mesa Soto, Acteurs, Ubeimar Rios, Rebeca Andrade, Alisson Correa, Guillermo Cardona, Margarita Soto, Humberto Restrepo
Genre(s)
Comédie dramatique
Thématiques
Regards sur la Colombie, Écrivains, Amis de la poésie bonsoir !, Beautiful losers, Au chômage, Relations entre mères et fils, Ivresses et alcoolisme, Enseignants - professeurs, Écoles - collèges - lycées, Adolescents, Familles nombreuses, Relations entre pères et filles, Films de 2025
Pays de production
Colombie,  Allemagne,  Suède
Durée
2 h 00 min
Résumé
Óscar Restrepo, poète colombien, a connu un brin de reconnaissance dans un passé déjà lointain. Il se drape toujours cependant dans les habits de la poésie pour justifier son inadaptation à la vie. Divorcé, au chômage et vivant chez maman, il trompe sa solitude et ses désillusions en buvant un peu trop. La pression familiale et l'entrée prochaine – et coûteuse – de sa fille à l'université le poussent à accepter un poste d'enseignant dans un lycée. Il y rencontre Yurlady, une adolescente d’un milieu populaire, qui possède un talent d'écriture dont il va faire la promotion.
IMDB

Mon avis

Un film original et percutant, doté d’un excellent portrait de poète-loser, immature et décalé, qui finit par éveiller l’empathie à force d’idéalisme malheureux, d’efforts maladroits, de pureté de cœur mal comprise. Un personnage qui va renouer avec l’ambition poétique, par procuration, et nouer vaguement une relation père-fille de substitution, avant que tout ne parte en vrille. Un parfait antihéros campé par un parfait acteur “antistar”, le non professionnel et formidable Ubeimar Rios. Le regard porté sur lui par le réalisateur est acéré, tout comme le regard porté sur la société colombienne, des couches populaires au milieu intello-littéraire, en passant par les médias. La dimension critique et railleuse du film est sans concession, mais sans manichéisme, et sans exclure une certaine tendresse parfois. La tonalité navigue entre ironie, farce et pathétique, autour du motif central de la dignité, des liens filiaux, des rêves forcés et d’un espoir porté par la jeunesse face au monde adulte désespérément matérialiste et difficilement “récupérable”. Le film montre également la place étonnante de la poésie dans la culture colombienne. Le résultat est peut-être un peu long, avec beaucoup de rebondissements. Esthétiquement, c’est assez brut. Mais l’ensemble témoigne d’une belle intelligence et d’une vraie patte d’auteur.

Prix du jury dans la sélection Un certain regard du festival de Cannes 2025.

Frédéric Viaux (film vu le 30/10/2025)

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