Uniformes et jupon court
The Major and the Minor
Fiche technique
Mon avis
Le titre original comme le titre en français font penser à un film érotique des années 1970-1980. Mais ce film date bien de 1942 et n’a rien d’érotique a priori. La censure de l’époque n’a d’ailleurs pas bronché. Pour autant, le scénario est truffé d’ambiguïtés sexuelles. L’art du sous-entendu, à travers l’humour des dialogues, constitue l’atout de cette comédie de Billy Wilder qui signe là son premier film aux États-Unis, divertissement de commande alors que le pays est en guerre. Wilder avait auparavant écrit de nombreux scénarios, notamment pour Lubitsch en Allemagne, et coréalisé un long-métrage en France : Mauvaise Graine (1934).
Plusieurs écueils à noter. D’abord, la vraisemblance du postulat de départ. À savoir : faire passer Ginger Rogers, âgée de 31 ans au moment du tournage, pour une adolescente prépubère. Si l’on bloque sur cet artifice, alors les quiproquos passent mal et il devient difficile de ne pas trouver la trame générale, en surface, plutôt bête. Ensuite, on peut juger assez « limite », par la légèreté de son traitement, l’histoire de cet homme d’âge mûr qui s’entiche d’une soi-disant gamine de douze ans… Sur la thématique de l’amour et de la différence d’âge, Billy Wilder fera beaucoup plus subtil et charmant, quinze plus tard, dans Love in the Afternoon (Ariane), avec Audrey Hepburn et Gary Cooper.
Pour l’anecdote, la femme qui joue ici la mère du personnage interprété par Ginger Rogers est la mère de l’actrice, Lela Rogers.
Frédéric Viaux (film vu le 20/11/2011)