Vénus noire

Vénus noire

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Vénus noire
Titre en VO
Vénus noire
Année (copyright)
2009
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Abdellatif Kechiche, Acteurs, Yahima Torres, André Jacobs, Olivier Gourmet, Elina Löwensohn, François Marthouret, Jean-Jacques Moreau, Michel Gionti, Jean-Christophe Bouvet, Jonathan Pienaar, Olivier Loustau
Genre(s)
Biographie, Drame
Thématiques
Maîtres et serviteurs, Chroniques du racisme ordinaire, Fêtes foraines et artistes de cirque, Des hommes - des "monstres", Voyeurisme, Sciences et scientifiques, Aristocratie et aristocrates, Prostitué(e)s et prostitution, Films de 2009
Pays de production
France,  Italie
Durée
2 h 40 min
Résumé
Début du XIXe siècle. Jeune domestique sud-africaine, Saartjie Baartman a suivi son "maître" afrikaner en Angleterre pour y mener une "vie d'artiste" ou, plus précisément, pour être exhibée dans les fêtes foraines. Connue sous le nom de Vénus noire ou Vénus hottentote, elle migrera en France, deviendra objet d'étude scientifique, amusera l'aristocratie et les libertins, avant de sombrer dans la prostitution et de connaître une fin misérable.
IMDB

Mon avis

Très ancré jusqu’ici dans la société contemporaine, le cinéma d’Abdellatif Kechiche plonge dans l’histoire, avec décors et costumes. Une orientation qui peut surprendre a priori. Cela dit, on retrouve le même réalisme social, ainsi que le traitement en longueur et les variations de rythme propres au style du cinéaste. Sur le fond, ça se radicalise. Vénus noire est un film extrêmement dur et noir, sans concession pour le spectateur. La charge contre le voyeurisme, le racisme, l’asservissement et une forme brute et froide d’inhumanité est implacable. Elle ne s’accompagne d’aucun contrepoids humaniste. Compte tenu du sujet, ce parti pris n’est peut-être pas critiquable, mais la démonstration, oui. Lourde, longue et répétitive. Le réalisateur enchaîne des scènes qui disent toutes la même chose : l’aliénation, l’humiliation, l’atteinte à la dignité de Saartjie Baartman. Avec une gradation dans la souffrance et le sordide. Sur 2 h 45, c’est particulièrement fastidieux. Le calvaire de cette pauvre femme devient aussi, un peu, le nôtre. Par ailleurs, sur une telle durée de film, le personnage principal évolue très peu. On le cerne finalement mal. Femme monolithique, soumise, passive, à l’exception d’une petite rébellion face aux scientifiques. Il y a peu matière à empathie. Sur le thème de la « monstruosité » et du regard des autres, on est loin des émotions et des nuances d’un film comme Elephant Man, par exemple.

Frédéric Viaux (film vu le 05/11/2010)

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