Vers l’autre rive

Kishibe no tabi

  • La piste aux étoiles

Fiche technique

Titre en VF
Vers l'autre rive
Titre en VO
Kishibe no tabi
Année (copyright)
2015
Réalisateur(s) et acteurs principaux
Réalisateur Kiyoshi Kurosawa, Acteurs, Eri Fukatsu, Tadanobu Asano, Masao Komatsu, Yû Aoi, Akira Emoto, Tetsuya Chiba, Kaoru Okunuki, Daiki Fujino
Genre(s)
Drame, Fantastique
Thématiques
Enseignants - professeurs, Pianistes, Fantômes, Entre rêve et réalité, Veufs et veuves, Deuils, Road-Movies, Romans d'apprentissage - récits initiatiques, Rédemptions, Films de 2015
Pays de production
Japon,  France
Durée
2 h 05 min
Résumé
Mizuki vit seule. Elle donne des leçons de piano à des enfants, sans enthousiasme. Un soir, elle voit apparaître son mari, Yusuke, dans un coin sombre de son salon. Disparu en mer trois ans auparavant, il lui explique qu'il est bien mort, noyé, et que son corps a été mangé par les crabes. Il a ensuite erré en différents lieux, rencontré des vivants et des morts, et exercé plusieurs activités. Yusuke propose à Mizuki un voyage sur les traces de ce passé récent.
IMDB

Mon avis

Mais où est passé le cinéaste percutant et fascinant de Cure et de Kaïro ? Kiyoshi Kurosawa continue certes à explorer des thèmes fantastiques, à la frontière entre le monde des vivants et celui des morts, entre rêve et réalité, mais il délaisse les genres du thriller ou de l’horreur pour verser dans le mélodrame. Pourquoi pas. L’originalité du film tient dans la présentation de “la vie des morts” parmi les vivants, une vie à fois simple et nouvelle. En découvrant le passé “spectral” de son mari, le personnage de Mizuki découvre de lui de nouvelles facettes. Ce voyage initiatique est aussi l’occasion de lever quelques non-dits dans le couple et, pour Mizuki, d’apprendre à faire son deuil. Mais quel dommage que cette communication entre les vivants et les morts ne soit envisagée que par ce foutu prisme de la rédemption et du pardon, qui se répète de rencontre en rencontre. La mécanique narrative, empruntant au road-movie, finit par lasser à force de ne pas se renouveler, de ne jamais s’emballer, sur le fond comme sur la forme. On espère quelques surprises imaginaires, quelques variations de rythme… On n’a qu’un récit attendu et monocorde, long et lent, qui finit par n’éveiller qu’un aimable ennui. La mise en scène de Kiyoshi Kurosawa a été récompensée au festival de Cannes 2015 dans la sélection Un certain regard. Une mise en scène classique, lisse, polie.

Frédéric Viaux (film vu le 02/10/2015)

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