Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? – L’ultime outrage
Naked Gun 33⅓: The Final Insult
Fiche technique
Mon avis
Après la reine d’Angleterre et le président des États-Unis, le serial gaffeur Frank Drebin va donc sauver Hollywood. Mais il n’y a personne pour sauver ce film et empêcher le déclin de la série des Y a-t-il un flic… Ni David Zucker, ici coscénariste et coproducteur. Ni Jim Abrahams, ni Jerry Zucker, crédités en tant que producteurs exécutifs. Le fameux trio ZAZ s’est délité au fur et à mesure des épisodes.
Ce troisième opus, réalisé par Peter Segal, commence pourtant bien, avec une bonne parodie de la scène des escaliers des Incorruptibles. Sans oublier le fameux générique qui, sans plus surprendre, amuse toujours. On retrouve ensuite la marque de fabrique de la série : outre les clins d’œil cinéphiliques potaches (La Fièvre du samedi soir, Thelma et Louise, Le Prisonnier d’Alcatraz, Jurassic Park…), le scénario égrène gags débiles et autres répliques absurdes, tout cela orchestré maladroitement par le très culte Frank Drebin. Très culte et très cul. Le personnage porte à l’écran un comique à connotation sexuelle qui n’a jamais été aussi présent dans la franchise et jamais aussi lourd et vulgaire. Comme la tonalité de l’ensemble du film. À l’exception de quelques moments drôles, le niveau global s’avère donc le plus souvent navrant. Voire malaisant quand il bascule dans un registre vaguement raciste ou transphobe. Le mauvais goût l’a emporté, le filon est épuisé.
Cet “ultime outrage” (comme l’indique le sous-titre du film) conclut ainsi la franchise, mais sera suivi d’un ersatz en 2000, Y a-t-il un flic pour sauver l’humanité, qui, malgré son titre en VF et la présence de Leslie Nielsen, ne constitue pas une nouvelle aventure de Frank Drebin. On retrouvera en revanche le fils du lieutenant Drebin, sous les traits de Liam Neeson, dans Y a-t-il un flic pour sauver le monde (2025).
Frédéric Viaux (film vu le 11/06/1994, revu le 28/12/2025)