The Ghost Writer
The Ghost Writer
Fiche technique
Mon avis
Un thriller qui avance habilement sur une corde raide entre vérité et délire parano. Son originalité réside dans sa dimension de politique-fiction, aux résonances contemporaines. La figure du politicien fait inévitablement penser à Tony Blair, qui fut très critiqué pour avoir impliqué la Grande-Bretagne, aux côtés des États-Unis, dans la guerre en Irak. Tout le fond du film repose sur ce lien sous-jacent entre les deux pays, rapport de domination qui transparaît même dans les relations entre les éditeurs présentés au début. Robert Harris, l’auteur du roman source (L’Homme de l’ombre), également coscénariste du film, est un ancien journaliste politique. Il a su « fantasmer » de façon intéressante et titillante une réalité controversée.
Roman Polanski s’est emparé de ce sujet avec maîtrise : mise en scène précise, bonne tension dramatique. Les dialogues sont pleins d’esprit, d’ironie, piquants à souhait. Les acteurs sont convaincants. Dommage que certains détails soient « tirés par les cheveux » et que l’action finale du personnage principal soit si peu intelligente…
Dans le casting, on note la présence de Kim Cattrall (de la série TV Sexe and the city) et de trois revenants : Timothy Hutton (l’avocat), James Belushi (l’éditeur chauve), Eli Wallach (le vieil homme rencontré sur le rivage). La musique est signée Alexandre Desplat.
Festival de Berlin 2010 : Ours d’argent du meilleur réalisateur. Grand Prix Fipresci 2010. César 2011 : meilleur réalisateur, meilleure adaptation, meilleure musique, meilleur montage.
Frédéric Viaux (film vu le 07/03/2010)
Comme toujours chez Polanski, parfaitement maîtrisé : direction d’acteurs, scénario, cadrages, décors, photos, atmosphère. Un peu confus au début, comme dans les films d’espionnage adaptés de John Le Carré (La Taupe).